Les problèmes de la gestion des déchets ne sont pas spécifiquement algériens. Ce grand casse-tête est constaté partout, y compris dans les pays développés. Seulement, dans les pays sous-développés ou moins développés, il devient plus compliqué, du fait que dans ces pays, il y a moins de sérieux voire moins d’engagement, à cet effet. Lorsque l’on est moins engagé, le problème s’accentue pour devenir un vrai casse-tête au lieu de rester un p’tit » casse-tête maîtrisable. La question des déchets ménagers ou autres est liée au mode de consommation. Nous constatons ainsi, que les communautés dites modernes sont enclines à la surconsommation et de ce fait produisent plus de déchets. Les déchets dans les trois quarts des cas sont constitués de papiers et de produits plastiques ayant servi d’emballages à des produits destinés à la commercialisation et ensuite à la consommation. Une fois le produit est consommé, l’emballage est balancé et c’est à partir de là qu’il va devenir un problème pour l’environnement, pour le paysage urbain et surtout pour les services communaux d’hygiène et de propreté. Il y aurait quelques trois ou quatre décennies, à l’époque du couffin et du filet, le problème n’était pas posé avec une telle gravité. Même les tentatives visant à recycler une partie de ce grand fardeau menaçant l’environnement, n’ont fait qu’atténuer de façon très partielle les effets négatifs des déchets (plastiques, solides, ménagers, hospitaliers) qui s’entassent, quotidiennement aux dépotoirs publics. Chaque tergiversation dans les traitements des déchets pourrait s’annoncer dangereuse ou même fatale. C’est ainsi que la gestion des déchets est devenue un métier reposant sur une science, une technologie voire un savoir-faire, pour lequel l’on forme des gestionnaires, des techniciens et des manutentionnaires qualifiés. Ce n’est plus cette petite décharge publique gérée par la commune. L’on pense surtout aux conséquences graves des déchets quand ils subsistent longtemps sur le terrain de la décharge. Ils sont des sources très importantes d’émanation de CO2 et de méthane, deux puissants gaz à effet de serre. En conclusion, l’Etat devrait se maintenir à cheval sur la question de la gestion des déchets et des décharges publiques. L’environnement, la santé des citoyens, du cheptel, de la faune et de la flore en dépendent grandement. Même s’il y a des services chargés de la collecte des déchets , de leur transport, de leur gestion, de leur recyclage, ça n’empêche pas qu’il y ait d’autres services en parallèle qui veillent à ce que le travail se fasse dans les normes et que rien n’a été laissé au pif…