Les prix du pétrole ont chuté de plus de 2 % vendredi, sous l'effet des inquiétudes liées à la baisse de la demande chinoise et à une possible modération des baisses de taux par la Réserve fédérale américaine. Le Brent a reculé de 1,52 dollar, à 71,04 dollars le baril, tandis que le WTI a perdu 1,68 dollar, s'établissant à 67,02 dollars. Les prix du pétrole ont chuté de plus de 2 pour cent, vendredi, sous l’effet des inquiétudes des investisseurs concernant le ralentissement de la demande chinoise et la modération potentielle du rythme des réductions des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine. La production mondiale de pétrole pourrait dépasser la demande en 2025. L’Agence internationale de l’énergie prévoit un excédent d’1 million de barils par jour. Deux facteurs majeurs expliquent cette situation : une demande affaiblie en Chine et une production record menée par les pays hors OPEP. En Chine, la demande de pétrole a diminué pendant six mois consécutifs jusqu’en septembre. Cette baisse freine la consommation mondiale. Les pays hors OPEP, comme les États-Unis, le Brésil, l’Argentine et la Guyana, augmentent fortement leur production. Leur contribution devrait croître de 1,5 million de barils par jour d’ici 2025. Cela dépasse largement la croissance prévue de la demande mondiale, estimée à 990.000 barils par jour. L’OPEP+, menée par l’Arabie saoudite, pourrait inverser ses réductions de production dès janvier. Cela ajouterait davantage de pétrole sur un marché déjà saturé. Les États-Unis restent au centre de cette dynamique. Leur production a atteint un record historique de 13,4 millions de barils par jour en août 2023. Ils confirment ainsi leur rôle de principal producteur mondial. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande pourrait provoquer des perturbations sur le marché pétrolier mondial. Selon Bart Melek, analyste chez TD Securities, «les perspectives pour le marché pétrolier ne sont pas particulièrement réjouissantes». Il souligne que «le marché s’attend à un excédent de plus d’un million de barils par jour l’année prochaine». Cet excédent pourrait même s’aggraver si l’OPEP+ rétablit ses niveaux de production antérieurs, comme l’indique le dernier rapport de l’AIE.