Avant d’entamer toute discussion là-dessus, il serait bon d’en donner une petite définition sur le sujet à débattre : C’est quoi le numérique? On dit «Numérique» une information qui se présente sous forme de nombres associés à une indication de la grandeur physique à laquelle il s’appliquent, permettant les calculs, les statistiques, la vérification des modèles mathématiques. Le calcul numérique se fait sur ces nombres, par opposition au calcul algébrique, qui se fait sur des variables désignées par un symbole (définition Wikipédia). A l’ère du numérique, l’illettré n’est plus défini comme celui qui ne sait ni lire ni écrire.! La nouvelle conception moderne des choses, l’illettré serait défini comme celui qui ignore les procédés et les techniques du numérique dans le traitement des informations. Et, pour ne pas se laisser tomber dans cette ornière, il faudra que l’Ecole algérienne et tout le secteur de l’instruction publique d’aujourd’hui et de demain, se mette au diapason de cette nouvelle technologie qui à l’air de gagner progressivement du terrain. Nous sommes, donc, devant des impératifs qui vont nous obliger à nous ajuster sur une nouvelle ligne pédagogique, dont le numérique et toute la révolution que connaît le monde de plus en plus vaste de l’informatique vont en constituer le pilier central. C'est-à-dire, un établissement scolaire n’étant pas encore doté de matériel informatique et d’un encadrement pédagogique qualifié pour la circonstance, serait une école dépassée par le temps. Il ne faudrait pas faire comme ceux qui enseignent l’informatique de façon très théorique, sur le tableau noir. Si l’Etat, et ce, loin de tout populisme et tout prestige creux, voudrait sincèrement concrétiser ses rêves d’une Ecole où l’informatique serait une discipline pédagogique de premier plan, il faudra donc, mettre le paquet et investir gros dans ce sens. Dire cela autrement ; dans le sens de créer une « petite révolution informatique » pouvant remettre en cause l’ancienne conception de l’Ecole, de l’enseignement public et de l’Éducation nationale. Nous faisons partie d’un monde en ébullition où la recherche scientifique et technologique en constitue l’épine dorsale. Presque chaque semaine qui passe chez nous dans le blabla, il y aurait quelque part sur la planète Terre des inventions et des perfectionnements technologiques qui s’enregistrent un peu partout, à notre insu. Ce sont les réalités qu’un enfant scolarisé devrait apprendre « à satiété » en classe. Il devrait apprendre le présent et l’avenir avant d’apprendre l’Histoire du passé. Généralement cet enseignement de l’Histoire n’est pas innocent d’une arrière-pensée idéologique.