Mesra. Origine et évolution
Par A. Benani
Les premiers colons français sont arrivés en 1848, et ont donné à la petite colonie le nom d’Aboukir, en référence au nom d’une bataille remportée par les troupes de Napoléon en Égypte. En 1958 la commune faisait partie du vaste département de Mostaganem qui englobait les actuelles wilaya de Mascara et de Relizane. Le nom de Mesra a pour origine la traduction du français « eau qui coule », et qui fait référence à un cours d’eau qui traversait les lieux. Les premières familles implantées sont au nombre de trois et ont pour nom les Lazreug, les Menad et les Zouatine. Il y avait également des résidents d’origine espagnole et italienne, et le souvenir de la boulangerie Darian, l’épicerie et station d’essence Brozo, la librairie Blanco, le restaurant Carnaface ou le bar Fice, sont toujours en mémoire des anciens pour nous le rappeler. Une piscine aux normes réglementaires de l’époque fut construite en 1880, elle fut par la suite remblayée pour y ériger un marché de fruits et légumes. Il faut déplorer aussi l’état d’abandon total du cimetière chrétien, qui ne bénéficie d’aucune protection d’entretien. Le dernier maire fut René Jacquot, à qui a succédé Menad Abdelkader qui a été aussi président du club de football ESMostaganem. L’ancienne poste et la petite mosquée fondée en 1930 par la famille Lazreug, à l’époque propriétaire d’une entreprise de transport de voyageurs, se faisaient face sur l’actuel boulevard qui mène vers le grand marché hebdomadaire. C’est à l’indépendance que la localité reprit le nom de Mesra, et depuis, elle n’a cessé de connaître une évolution sur les plans démographique, économique et aussi culturel. Depuis son élévation au rang de Daïra en 1989, elle étend son autorité et son influence sur deux autres communes qui sont Touahria et Aïn Sidi Cherif. Aujourd’hui, elle se distingue par une activité économique intense, notamment avec son immense marché hebdomadaire qui est fréquenté chaque semaine par des visiteurs, acheteurs et vendeurs qui viennent de toutes les régions du pays. Ayant débuté par le commerce de menus produits de tous genres, il s’est transformé en 1997 en un immense espace de ventes de véhicules automobiles, et connaît actuellement une diversité illimitée de marchandises, cycles, motocycles, articles ménagers et d’habillement, lieux de restauration, d’alimentation et aussi de viandes blanches et rouges, etc… La petite ville abrite également un hôpital de 60 lits, des centres de santé de proximité, plusieurs écoles primaires, des collèges d’enseignement moyen et deux lycées. À porter également à son actif la réalisation en cours d’une unité de la protection civile. Sur le plan purement économique, Mesra peut compter sur une importante usine de fabrication de câbles et autres articles d’électricité, ainsi qu’une entreprise de commercialisation de produits agroalimentaire qui va prochainement se lancer dans la production. La concession de voitures utilitaires et de tourisme Renault- Dacia est aussi présente. À noter également la réalisation et mise en exploitation d’un parc de loisirs dénommé Island Mesra. Mesra est connue également pour la dévotion que porte ses habitants et ceux des régions environnantes, au saint patron des lieux, Sidi Bendehiba, dont le mausolée trône sur ses hauteurs et est visité à longueur d’année par les fidèles et autres adorateurs.
*************************************************
Association de la presse. Formation des chargés des cellules de communication
Par Younes Zahachi
Les professionnels de la communication de la wilaya sont actuellement au cœur d'un programme de formation intensif, organisé par l'Association de la presse sous la présidence de M. Kassous Charef, en étroite collaboration avec la cellule de communication du cabinet du wali. Ces sessions de formation en question, se déroulent toujours au niveau du siège de la Maison de la Presse, située dans le quartier du 5 Juillet, visent à améliorer significativement les compétences des chargés des cellules de communication des directions et des collectivités locales de la wilaya. Les programmes proposés s’articulent entre le rôle de la communication pour la valorisation des activités publiques, allant à faire valoir les bienfaits de la numérisation, passant par la mise en valeur des applications dans le domaine du marketing institutionnel. Enfin, pour le travail en groupe, les apprenants auront comme sujet les techniques du montage vidéo et photos pour illustrer adéquatement le travail des secteurs et des collectivités locales. L'objectif est double : mieux valoriser l'image des différentes institutions de la wilaya et mettre en lumière les actions menées par les pouvoirs publics au service du citoyen. Le programme de formation comprend plusieurs modules et a débuté, lors de cette 3ème session par un focus sur le rôle déterminant des applications numériques, dans l'exercice de la communication et l’information. Les participants ont ainsi pu découvrir les dernières tendances et les outils les plus performants pour optimiser leur travail au quotidien. A cet égard, la session inaugurale de ce module de marketing administratif devant accompagner les progrès socio-économiques réalisés, a été marquée par un parrainage de prestige signé par la visite du Dr. Mohamed Merouani, professeur en communication, chercheur, écrivain et directeur de la culture et des arts de la wilaya de Mostaganem. Son expertise dans le domaine de la presse et des médias a apporté une dimension supplémentaire à ce module, soulignant ainsi l'importance d'une communication de qualité pour le développement local. Par ailleurs, il est à retenir que ce programme de formation, dans sa globalité, s'inscrit dans une démarche de long terme, visant à renforcer les capacités des communicants de la wilaya et à les doter des outils nécessaires pour répondre aux défis d'une communication toujours plus exigeante.
*************************************************
Passerelles de Mostaganem. Joindre l’inutile au désagréable
Par Charef Kassous
A Mostaganem, on a comme l’impression que peut- être certains responsables n’ont pas été à l’école. Tolérer la construction de passerelles sur le périmètre urbain, de cette manière, est un non-sens. Car, faut-il le penser, ces dernières ne servent absolument à rien même si elles étaient érigées pour éviter aux piétons les dangers du trafic automobile. Quelques fois, ces mêmes responsables, ceux des subdivisions des travaux publics, ceux du transport et ceux dont la vision est trop réduite entament des projets, ne les suivent jamais et les réceptionnent quand même. L’état des lieux des six passerelles, c’est qu’elles sont là, bâties, élevées en couleur bleue mais ne sont jamais utilisées par les piétons. A l’origine, ces passerelles qui selon l’avis de beaucoup de citoyens, sont inutiles pour moultes raisons. Certains nous disent bien que ces passages élevés n’ont pas fait l’objet d’études sérieuses car elles ne sont pas à leurs places. Quelques-uns affirment que seule qui se trouve sur l’auto voie de Mostaganem-Oran est utilisée par les piétons par peur d’être percutés sinon toutes les autres sont inefficaces. Il faut préciser que la majorité de ses structures ne répondent aucunement aux besoins de la prévention routière. En dehors du raté observé, «on remarque que leur implantation est complètement décalée», nous dit un parent d’élèves. Selon lui, si l’on construit une passerelle là où personne ne traverse, il est normal que celle-ci ne s’utilise jamais. Celle des Castors, celle de Debdaba, celle de la sortie de Haï El Wiam, celle de Kharrouba et celle de la cité 5 juillet sont juste là comme décor. Il y en a même une, celle de Debdaba, qui sert à un lieu de rencontre pour retraités consacrée à des parties de dominos. Aujourd’hui, des questions restent à poser. Est-ce que l’on a voulu, expressément, joindre l’inutile au désagréable ? A défaut de concertation avec les usagers, on risque de tout temps de ne rien réussir et à Mostaganem, des ratés, il y en a eu. Il est donc évident que les responsables des communes ne voient rien et ne sont, probablement, même pas consultés. Aussi, faut-il le souligner, souvent à Mostaganem, pour le trafic automobile et la circulation, on fait du n’importe quoi. Des passerelles inutiles, des feux tricolores à la sortie des pentes de plus de 10°, des abris-bus là où ce n’est pas nécessaire, des ronds-points non conformes et des plaques de signalisation anarchiquement installées au gré d’un responsable malveillant. Le problème, c’est que sur plusieurs points, notamment, sur la ceinture périphérique, les écoliers sont en danger. Les collégiens du CEM Mohamed Belhamri (Chemouma) traversent la double voie, ceux de l’école primaire de Debdaba et ceux du quartier Hai El Mandar El Djamil (544 lots) courent au quotidien, un danger manifeste. Comme les enfants des responsables sont transportés jusqu’aux portes des écoles, ils ne se rendent compte de rien et c’est désolant.
*************************************************
Inauguré en 1927. L’hôtel de ville de Mostaganem se raconte
L’historique de la création de la Mairie de Mostaganem a débuté huit ans après son occupation par la France en 1833. Tout a commencé par l’Administration civile et la création du Commissariat Civil. Le 10 Mai 1847, M. Savard a été nommé Maire de Mostaganem. Six mois après une ordonnance royale du 31 Janvier 1848, la ville de Mostaganem sera érigée en commune de plein exercice. Le bâtiment de la première Mairie, de conception architecturale moderne, a été érigé à l’endroit de ce qui allait devenir le centre de la ville. Ce même bâtiment existe encore de nos jours, et a été désaffecté puis, converti à usage d’habitations en 1928 situé, sur l’avenue Benayad Bendhiba (ex-Avenue du 1er de ligne) exactement, à l’angle de la place Badr avec la rue famille Benzahra Ghali. Il faisait partie des constructions avec des arcades tout autour de la place dite «Place de la République». C’est au cours du mois de février 1911, et c’est par le journal l’Indépendant, daté du dimanche 21 mai 1911, dans sa rubrique datée du 20 mai 1911 «questions locales» que nous apprenons l'existence de deux plans parmi ceux présentés, qui seront par la suite à concrétiser pour la construction dans un autre endroit destiné à la future nouvelle Mairie de Mostaganem, qui de ce fait sera la deuxième. C’est en 1914, dans le cadre de l’embellissement et l'agrandissement du centre-ville de Mostaganem que les constructions ont commencé réellement. Il faut attendre le 2 avril 1917 pour que le Conseil municipal décide ce qui était en projet, sera confié à l’architecte M. Monthalant pour la construction du nouvel Hôtel de ville de Mostaganem. Le 10 Juillet 1927 qu’a eu lieu l’inauguration en grande pompe de ce magnifique nouvel édifice. A cette époque, c’est le maire M. Adrien Lemoine, dans son discours de présentation, qui nous donne un éclaircissement sur l’historique, du choix qui a été décidé de l’endroit de son implantation en détournant de son affectation primitive une parcelle du jardin public, et cela a été rapporté par le journal La Gazette daté du 17 juillet 1927. Bien après cette date, dans sa séance du 28 novembre 1934, le Conseil Municipal approuve l’installation d’une horloge et d’une sirène à l’Hôtel de ville, et c’est l’horloger bijoutier Mendez Gines qui a été désigné pour. C’est toute cette partie du jardin public qui a été détournée pour la construction du nouvel Hôtel de Ville. Tout à droite, c’est la haouita attribuée à Sidi Saïd qui a été incorporée et reconstruite à l’emplacement actuel. La coupole actuelle qui est un cénotaphe a été construite bien après l’indépendance de notre pays en 1962.