L'Etat met de l'ordre dans la filière café

Parait-il, qu’il y a une grande volonté politique de vouloir mener des purges dans le secteur du commerce. Et, c’est tant mieux, qu’on ait préféré commencer par mettre de l’ordre dans la filière café…, les méfaits de la gangrène auraient touché toutes les activités commerciales. Cette situation aurait été créé suite à une monopolisation presque totale du secteur du commerce par des réseaux de la spéculation. Je ne rajoute rien en prétendant que le secteur du commerce, ou du moins une frange importante de ce créneau, échappait carrément à la supervision directe ou indirecte des services concernés de l’Etat. La situation avait, rappelle-t-on, atteint le summum de la gravité. Nous avons, à plusieurs reprises, en tant qu’observateurs attentifs de la politique du pays, dénoncé cette situation et attiré l’attention des pouvoirs publics vers cette grande désolation. Il n’était plus question d’attendre plus longtemps en regardant passivement les choses s’empirer de plus en plus. Nous avons également rappelé que ce produit sur le tas, n'avait absolument rien à voir avec le marché libre et le mécanisme économique classique de l’offre et de la demande. Ce qui se produisait n’était en effet qu’un simulacre de marché, sans bornes, échappant à tout contrôle et toutes les lois et tous les règlements décrétés en vue de mettre toutes activités économiques sous la houlette des lois de la république. Cela ne devrait jamais être compris comme étant contraire aux principes du marché libre et du libéralisme économique. Aujourd’hui, le café, demain, qui sait ? Ça sera un autre produit qui va être ciblé par les purges ! L’Etat et ses lois drastiques devraient être au-dessus de tous et de tout. C’est le principe de la suprématie de l’Etat par le biais de ses institutions républicaines souveraines. Il ne sera plus permis qu’un mandataire en légumes et fruits fasse la pluie et le beau temps, notamment dans les prix. C’est par la faute « criminelle » de ces grossistes que la tomate a été vendue à 200 da le kg à partir de la semaine passée. La disponibilité des entrepôts frigorifiques permettant de stocker des produits aussi longtemps qu’on le souhaite, a encouragé ces spéculateurs à être de plus gourmands voire de plus en plus cupides. Le hic, c’est que cette cupidité est assouvie sur le dos du citoyen et de son pouvoir d’achat…saluons donc, et continuons….


ads