Le venin de Xavier Driencourt

Dans sa réponse aux allégations débiles et tout à fait inexactes de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, le Premier ministère était catégorique et direct. Et, j’aimerai bien reprendre le texte du communiqué à peu près dans son intégralité : «L’Algérie dément les allégations de l’ex-ambassadeur concernant des prétendues mesures restrictives. Avant d’ajouter, avec précisions, qu’elles sont colportées par un ancien ambassadeur dans son délire haineux et coutumier à l’égard de l’Algérie». Pour ceux qui ne connaissent pas bien Driencourt, et bien, c’est un gars mi-figue mi-raisin. Cela voudrait qu’il est mi-diplomate mi–officier de renseignements (entre nous, c’est espion). Serait-il un espion dans une peau de diplomate? Ou bien, serait-il un diplomate avec des missions sournoises d’un officier de renseignements. C’est une grande gueule qui parle trop et sans réserve, en transgressant les lois et les mesures de retenues propres à un diplomate comme à un espion. Pour être plus précis dans le jugement, devrai-je dire que Driencourt représente le type même de l’homme politique français qui n’est pas toujours convaincu que l’Algérie soit un pays libre, indépendant et souverain, depuis plus de soixante ans. Il fait partie de cette catégorie de Français imbibés de nostalgies pour l’Algérie française. Certes, il n’a jamais déclaré ça explicitement. Mais, il l’a fait et l’acte est plus crédible que le verbe… Pour apprendre ou convaincre un énergumène français de respecter la souveraineté du pays des martyrs, il faudrait simplement le renvoyer chez lui, pour ne jamais remettre le pied en Algérie. Par la même occasion, ça serait un message pour le gouvernement français que dorénavant, il tâchera d’envoyer des diplomates respectables et respectueux dont l’esprit serait dégagé de tous ces préjugés dépassés par le temps. Driencourt avait, rappelle-t-on, joué un grand rôle, afin de maintenir en selle, le régime déchu d’avant 2019. Afin de connaître ce que pensait sincèrement Driencourt sur l’Algérie, il faudra lire et bien lire son livre paru en 2022 : L'énigme algérienne: Chroniques d'une ambassade à Alger. Il est nommé ambassadeur de France à Alger à deux reprises entre 2008 et 2020..au fait, il n’a jamais appartenu «officiellement» aux service de renseignements français. Mais il avait occupé au ministère des Affaires étrangères, plusieurs postes de responsabilité au service du chiffre, des communications et du traitement de l'Information entre 1991 et 1993. En 2023, il rejoint un «comité stratégique» du média d'extrême droite Livre noir. C’est à vous donc, d’en faire la conclusion…


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