Déchets ménagers. Les défaillances ont des limites!

En trois ans, pas moins de quatre maires incarcérés, plusieurs autres sous enquête, une liste d’environ 08à 09 maires défaillants et 05 à 07 autres qui se sont rattrapés après un relâchement dû à une brève hibernation. Autant d’indicateurs qui démontrent, si besoin est, que le développement local est «séquestré» dans quelques communes malgré les cagnottes qui leur sont allouées. Les lacunes et les dérives de gestion n’auront certainement pas manqué. Les premières années du mandat communal actuel se sont axées, particulièrement, dans le domaine de la gestion des affaires courantes des citoyens et du logement mais aussi de certaines exigences comme l’entretien et la préservation de l’environnement. Si Oran, Bir El Djir, Sénia, Ain Turck et à certaines proportions, Bethioua, pourraient être citées parmi les communes qui ont sorti la tête de l’eau et continuent de s’accrocher au rythme d’ascension imposé par le wali, en matière de préservation du dynamisme affiché dans le développement de la collectivité locale, il n’en demeure pas moins que pour d’autres, le réveil n’est assurément pas pour aujourd’hui. Pour demain, on ne le sait pas : en trois ans, le wali Sayoud a tout essayé pour ramener de l’ordre dans la gestion des communes et mettre celle-ci à l’abri des conflits d’élus pour la bonne marche de la prise en charge des préoccupations majeures des citoyens de la wilaya d’Oran.
Mieux, le premier responsable de la wilaya, en tant que garant de la fonctionnalité des institutions et des assemblées locales, pour une meilleure responsabilisation des élus locaux, a tenu à défendre et à protéger, conformément à ses prérogatives et ses missions, plusieurs élus communaux quand les anomalies étaient insignifiantes et sans impact important. Mais ce qui se passe dans certaines communes, au vu de la dégradation constatée de l’environnement, serait la goutte qui risque de faire déborder le vase. Un wali décide, coordonne et contrôle les activités des communes ainsi que les services de l’Etat qui sont implantés dans le territoire de sa wilaya. En tant que premier représentant de l’Etat, il doit mettre en œuvre les politiques publiques. Donc, un wali est également tenu de «résultats»; il doit, ce faisant, demander des comptes aux élus locaux, en ce qui concerne la gestion de leurs communes. Cependant, certains maires, et malgré toutes les garanties et les assurances qui leur sont octroyées par l’actuel wali d’Oran, font comme bon leur semble. En ce qui concerne le pouvoir et les droits des élus, il y a des limites! Il n’y a aucune disposition de mandatement implicite qui leur permet de concrétiser un acte sauf autorisation préalable du wali et ils doivent, pour ce faire, l’aviser ou demander du moins un conseil. Seulement, est-ce toujours le cas? D’autres anomalies sont également relevées dans le domaine de ramassage des ordures ménagères et spécialement concernant l’application de certaines attributions des maires comme celle qui consiste à la concrétisation d’une location des moyens et de camions pour parachever l’entretien et la mise à niveau de l’environnement de la municipalité malgré les garanties.


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