Hôtels chers. Quand les grands ensembles remplacent les dortoirs

La ville d’Oran attire cette saison estivale un nombre important de jeunes de toutes les wilayas pour y passer les vacances. Ces dortoirs à location sont également une «alternative» pour les personnes sans domicile fixe et où sont généralement pratiqué des prix modiques oscillant entre 300 à 500 da la nuit par personne. Cette saison encore, une affluence incommensurable s’abat sur la ville et ce sont pratiquement des jeunes et moins jeunes garçons et filles, cherchant des tarifs de location d’hôtels moins chers. Malheureusement, la tâche se complique et est loin d’être une simple sinécure puisqu’ils sont contraints, au bout d’une journée épuisante, de se rabattre impuissamment sur les rares dortoirs disponibles dans la ville au risque de passer la nuit à la belle étoile d’habitude fief de prédilection des SFF. Mais que faire si ces dortoirs sont aujourd’hui saturés de SDF ? Des jeunes d’autres wilayas pour qui les tarifs d’hôtels sont insupportables ont du mal à se procurer une chambre vacante dans les quelques dortoirs, et souvent, c’est le parcours du combattant après qu’ils eurent à se plier au négoce financier du gérant d’un dortoir qui relève ainsi le tarif de location nocturne prétextant un déficit de place. Il est vrai que les auberges de jeunes et autres camps de vacances sur les plages sont parfois une solution mais ces jeunes préfèrent les dortoirs à cause de leur proximité avec la ville. A Oran, les grands ensembles ont remplacé les dortoirs et petits studios de location de 25 à 30 mètre-carrés, encore s’il faudrait en dénicher un à un prix raisonnable et à la portée ! les dortoirs qui représentaient jadis une bouée de sauvetage sont devenus aujourd’hui un abri pour une famille avec un handicapé, une femme veuve ou divorcée payant souvent le prix fort. Ils ne sont plus astreints à leur vocation initiale qui consiste à accueillir les personnes à condition sociale précaire, un malade mental ou un handicapé. Pour les rares dortoirs qui existent encore c’est l’aspect pécuniaire économique qui a pris le dessus sur le social.


ads