1er Novembre: une date, un événement, une mémoire

«La restauration de l'état algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques».

Extrait de la déclaration du 1er Novembre 1954

Indiscutablement, le 1er Novembre restera la station la plus importante dans l’Histoire de l’Algérie ancienne et contemporaine. Il n’y a pas à discuter, là-dessus. En effet, c’est le 1er Novembre qui a abouti au 5 Juillet. Donc, il n’y aurait jamais de 05 Juillet, sans le 1er Novembre. Ainsi, il n’y aurait jamais d’Algérie libre et indépendante, sans ce jour «sacré» du 1er Novembre 1954. Ce jour très illustre où une catégorie d’Algériens avait décidé, avec une détermination sans retour voire sans détour, de passer à l’acte. L’opposition, le militantisme politique de bureau, le blabla des jeux des partis et des associations, s’étaient avérés que ça ne payait plus. Ce qui a été pris par la force, ne sera restitué que par la force. Fut-elle, moins forte que celle de la puissance coloniale. C’était une petite force, émanant des gens matériellement pauvres, à la lisière de la misère. Ils étaient dans leur majorité des simples individus, illettrés ou très peu cultivés. Mais, ces gens étaient dotés d’une force juste et qui luttaient pour rendre une justice injustement spoliée. Nous commémorons ce jour, le 70ème anniversaire du déclenchement de la grande révolution algérienne, au moment où nous partagions, entièrement, avec nos sentiments et nos émotions les plus sincères, les événements tragiques qui se passent à Ghaza, en Palestine occupée. Les Algériens qui avaient vécu les horreurs du colonialisme, comprenaient bien, c’est quoi vivre sous les bottes d’une puissance étrangère. Nous n’avons pas à prouver «le jumelage» préétabli de facto, entre les deux révolutions algérienne et palestinienne. Devenue «la citadelle des hommes libres» de par le monde, l’Algérie s’était engagée, dès l’acquisition de son indépendance, à soutenir -corps et âme- toutes les luttes de pour la libération, la dignité et l’émancipation des peuples du tiers-monde. D’ailleurs, c’était à la mode où tous les peuples opprimés dans les pays, encore sous le joug des puissances coloniales, se sont engagés dans les luttes armées afin de s’en émanciper… Ainsi, le 1er Novembre, bien qu’Algérien, était devenu une station importante et une référence pour tous les mouvements de libération dans le monde arabe, en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Il suffirait de prononcer le mot «Algérie» pour que cela laisse penser à la révolution.


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