À l’approche du mois sacré de Ramadhan. L’Etat ferme la porte à la pénurie et à la spéculation

A l’approche du mois sacré de Ramadhan, période de forte consommation et de grande sensibilité sociale, certaines pratiques refont surface sur les marchés. Des commerçants tentent de créer artificiellement la pénurie en raréfiant des produits de première nécessité afin de provoquer une flambée des prix. Une situation que l’État refuse désormais de tolérer, affichant une fermeté accrue pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens. À Oran, cette vigilance prend une dimension particulière. Capitale de l’Ouest et important pôle commercial, la ville connaît chaque année une pression accrue sur les marchés à l’approche du mois sacré. Des quartiers populaires aux grandes artères commerciales du centre-ville, en passant par les communes périphériques, la forte demande devient parfois un terrain favorable aux manœuvres spéculatives. Face à cette situation, tous les services de contrôle de la wilaya d’Oran ont renforcé leur présence sur le terrain. Des opérations quotidiennes et inopinées sont menées à travers les différentes communes, ciblant les commerces, les marchés de gros, les entrepôts et les dépôts anarchiques soupçonnés de rétention illégale de marchandises. Les produits de base tels que l’huile de table, la semoule, la farine, le lait, le sucre et les légumineuses, font l’objet d’une surveillance particulière.
Les autorités locales suivent de près l’évolution du marché durant cette période sensible. Des instructions fermes ont été données afin d’assurer une disponibilité permanente et régulière des produits stratégiques notamment dans les zones à forte densité de population, où la moindre perturbation peut rapidement entraîner une hausse injustifiée des prix et alimenter la tension sociale. Les responsables rappellent que la politique de la pénurie ne sera tolérée sous aucun prétexte à Oran. Les commerçants pris en flagrant délit de spéculation ou de rétention illégale s’exposent à des sanctions sévères pouvant aller jusqu’à la fermeture des commerces, la saisie des marchandises et des poursuites judiciaires. L’objectif est de mettre un terme aux pratiques qui portent atteinte à l’économie locale et nuisent directement au quotidien des familles oranaises.
Parallèlement au volet répressif, l’État a renforcé les mécanismes d’approvisionnement du marché. Des stocks suffisants ont été constitués et des mesures anticipatives ont été mises en place afin de garantir une distribution fluide et continue des produits de base tout au long du mois de Ramadhan, évitant ainsi toute tension artificielle sur le marché.
Dans une ville comme Oran, connue pour son esprit de solidarité et de partage, le mois sacré ne doit en aucun cas devenir une opportunité de profits illicites. Les autorités appellent les commerçants à faire preuve de responsabilité et les citoyens à rester vigilants et à signaler toute anomalie constatée. La lutte contre la pénurie et la spéculation est l’affaire de tous. À l’approche de Ramadhan, le message de l’État est clair à Oran comme ailleurs: les produits de base constituent une ligne rouge. Aucune manipulation du marché ne sera tolérée afin que le mois de la piété et de la solidarité se déroule dans la sérénité et le respect de la dignité du citoyen.