Augmenter les réserves des fellahs par le développement de la filière céréalière. Comment les aider à changer leurs «Programmes»?

Soutien aux agriculteurs et augmentation de la production des réserves des céréales, c’est le défi majeur des autorités locales, à l’occasion de la saison Labours Semailles 2024-2025. Ce soutien préalable à toute initiative, visant l ’amélioration du rendement de la récolte, passe aussi par l’amélioration des conditions des fellahs, touchés par les effets néfastes de la sécheresse et une réceptivité accrue des banques concernées aux demandes de leurs indemnisations pendant les périodes de disette. Seulement voilà, est-ce que tous les fellahs dont les volumes de production ont sensiblement baissé ces dernières années à cause des dérèglements climatiques et qui sont concernés par la campagne d’ensemencement des terres agricoles, ont été indemnisés? Combien de fellahs ont été jusqu’ici dédommagés? Si des opérations d’indemnisation sont lancées dans la wilaya d’Oran, il n’en demeure pas moins que bon nombre d’agriculteurs hésitent encore à lancer les ensemencements et à se verser explicitement dans le créneau de céréales sur lequel pourtant misent les autorités locales pour la prochaine saison de moissons, compte tenu de la conjoncture qui prévaut dans le pays et qui fait que l’avenir de l’Algérie se joue désormais dans les céréales pour atteindre l’objectif d’une autosuffisance alimentaire et céréalière notamment en blé dur. Dernièrement, des agriculteurs, affectés par la sécheresse, se sont dit se référer au programme qui leur est indiqué par la tutelle concernant la production hors céréales et ont émis le vœu de se consacrer aux céréales afin de répondre aux attentes et aux perspectives fixées par la wilaya et le secteur de la DSA. Ceci dit, beaucoup de fellahs se disent aujourd’hui aptes et prêts à convertir leurs terres en production de céréales.
Ils ont besoin par exemple que leur programme de culture soit modifié en culture de céréales. Cela semble réjouir le secteur et les acteurs entrant dans la filière céréalière, seulement ils éprouvent le besoin d’être accompagnés car développer et transformer la filière céréalière en privilégiant l’orge, le mais et les blés tendre et dur, représentent le prochain défi des autorités locales, à l’instar d’autres régions du pays.