Les prix du pétrole ont chuté d'un dollar lors des premiers échanges asiatiques de lundi, influencés par des données décevantes sur l'inflation en Chine. Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont diminué de 1,12 $ pour s'établir à 77,92 $ le baril, tandis que ceux sur le West Texas Intermediate ont baissé de 1,07 $ à 74,49 $ le baril. Les pressions déflationnistes en Chine, signalées par le Bureau national des statistiques, ont augmenté en septembre, exacerbant les craintes sur la demande. La conférence de presse de samedi a également laissé les investisseurs dans l'incertitude concernant l'ampleur du plan de relance nécessaire pour soutenir l'économie chinoise en difficulté. En septembre, la Russie a réduit sa production de pétrole brut de 28 000 barils par jour, atteignant environ 9 millions de barils par jour (bpj), selon l'OPEP, qui s'appuie sur des données de sources secondaires. Ce chiffre reste légèrement supérieur au quota mensuel convenu de 8,98 millions de bpj dans le cadre des accords OPEP+. La production d'août a également été révisée à la baisse, s'établissant à 9,029 millions de bpj. L'OPEP+, qui inclut l'OPEP et ses alliés, a mis en œuvre plusieurs réductions de production depuis fin 2022 pour stabiliser le marché pétrolier. La Russie, le Kazakhstan et l'Irak ont été mentionnés comme des pays ayant dépassé leurs quotas de production. Pour compenser cette surproduction, la Russie a prévu des réductions supplémentaires en octobre et novembre 2024, ainsi qu'entre mars et septembre 2025. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a affirmé que l'entreprise continue à répondre à la demande mondiale de pétrole, même si un pic pétrolier est prévu entre 2030 et 2040. Dans une interview aux Echos, il a souligné l'importance de maintenir les investissements dans le secteur pétrolier pour éviter une flambée des prix. Actuellement, la demande mondiale augmente d'environ 1 % par an, principalement en raison de la Chine. Cependant, ce rythme n'est pas durable. Pour compenser le déclin naturel de la production pétrolière, estimé entre 4 et 5 % par an, Patrick Pouyanné souligne l'importance d'investir dans de nouveaux champs pétroliers. Les investissements mondiaux dans l'exploration et la production de pétrole ont chuté, passant de 700 milliards de dollars en 2015 à 500 milliards aujourd'hui, en raison de la transition énergétique. TotalEnergies mise également sur le gaz et les énergies renouvelables, bien que cette transition engendre des coûts supplémentaires. Pouyanné plaide pour une approche équilibrée entre les investissements dans le pétrole, le gaz et les énergies renouvelables, afin d'assurer une énergie abordable pour soutenir le développement économique.