Place à la production et l’innovation locale

Le défi industriel et technologique algérien ne date pas d’aujourd’hui. Il faudrait faire un comeback des années 1970 pour se faire une idée très juste sur ce qu’est le miracle industriel algérien réalisé par les regrettés président Houari Boumediene et son ministre A.Belaïd... Vers la fin des années 1970 et le début des années 1980, l’Algérie allait se passer de la coopération étrangère qui avait assisté à l’essor de l’Algérie et de sa révolution industrielle. Maintenant, il y a -parait-il- une volonté politique sérieuse et déterminée vers une deuxième révolution industrielle. Seulement, cette fois-ci, elle ne va guère s’identifier au socialisme ou au capitalisme de l’Etat, n’étant plus à la mode. Actuellement, la mise est sur le secteur privé qui est censé apporter beaucoup au secteur industriel algérien… D’autres secteurs de l'industrie, notamment l’industrie lourde, seront toujours maintenus sous l’égide du secteur public national… Le reste sera mis à la merci de la concurrence industrielle «acharnée» nationale et internationale. Seule la libre concurrence loyale et honnête est capable de booster le génie des uns et des autres vers la plus haute performance et les plus défiants records de la création. En effet et selon des sources officielles, l'Algérie compte 23 000 entreprises activant dans le secteur de l’industrie, dont seulement 600 établissements publics. Cette armada industrielle aura besoin de tous les égards de la part des pouvoirs publics, afin que cette richesse inestimable puisse se frayer un chemin respectable parmi les grands de ce monde. Ce n’est pas facile, certes !! ... Mais également ce n’est pas impossible, quand la confiance en soi est le machin à booster le génie algérien, vers le beau et le bien. Ce qui manque à nos entreprises, qu'elles soient privées ou publiques, c’est la recherche ininterrompue, visant surtout à l’amélioration continuelle des produits manufacturés. Donc, c’est la performance soutenue d’un produit qui pourrait tenir tête aux produits étrangers émanant d’un pays ayant deux siècles d’avance dans le domaine manufacturier. Les conditions technologiques, financières et sociales, ainsi que même politiques, pouvant permettre l’émergence d’une industrie authentiquement algérienne, sont nombreuses et cet espace très réduit ne va pas permettre de les étaler et les expliquer. Il faudrait également penser à assainir l’administration publique chargée de la gestion du secteur, notamment, quand il s’agit de l’investissement étranger en Algérie. Ce dernier est victime de la corruption, des passe-droits et surtout de la bureaucratie… A cet effet, il faudrait précisément penser à actualiser les mentalités et les comportements ainsi que les conformer sur les mentalités des pays où le sérieux et l’intégrité sont des religions….


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