C’est quoi d’abord une mine antipersonnel? Selon une définition donnée par la Ligue des Droits de l’Homme: «Les mines terrestres antipersonnel sont des armes qui ne font pas la distinction entre un civil et un soldat et elles finissent par tuer et mutiler des civils qui marchent dessus ou les ramassent, longtemps après la fin d’un conflit». En 1997, il y avait eu la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel très connue sous l’appellation: (Convention d’Ottawa). Cette dernière stipule une interdiction totale de l'utilisation, la production, le stockage et le transfert de mines antipersonnel. En plus, elle oblige les États - en situation de conflit - à détruire leurs stocks et à dépolluer toutes les zones minées ainsi qu’à aider les victimes de mines. Finalement! Qui va obtempérer aux injonctions des conventions et des accords internationaux! Peut-être, les seuls, ce sont ces pays pauvres et impuissants du tiers-monde. Qui oserait en fin de compte, obliger des pays puissants comme les USA, la Russie ou l’entité sioniste - entre autres- à donner des suites favorables aux résolutions émanant des conventions arrêtées par la communauté internationale? C’est, très sûr que personne n’oserait faire une telle chose. Au sujet des USA, paraît-il que les Américains ont interdit la production et le transfert de mines antipersonnel, - selon une version officielle. Mais, ils n'ont pas encore signé la Convention !! Et – d’habitude- quand l’on ne signe pas une convention, l’on n’est jamais obligé à acquiescer à ses instructions. Dans l’aspect officiel et ambiant de la convention, 164 États ont adhéré jusqu’à ce jour, à la Convention. Selon les organisateurs de cette démarche, cela permettrait d'avancer vers la réalisation d'un monde sans mines. L’Algérie était, dès son indépendance, une des premières victimes des conséquences graves et mortelles des mines antipersonnel. Le spectre avait continué à faire toutes sortes de victimes, décès ou amputations des membres inférieurs. Après leur départ, les forces colonialistes françaises avaient légué d’importants champs de mines antipersonnel. Ce sont les deux «barrages» minés et électrifiés. Ce sont les sinistres lignes Challe et Morice, installées le long des frontières avec le Maroc et le Tunisie sur environ 460 km. Le nombre de victimes, selon des sources officielles, toujours niées par la France officielle, est de 3.500 morts et 3.700 blessés. Le gouvernement algérien ne voudrait pas céder à ce fait accompli. Bien qu’il s’agisse d’une lourde tâche et à haut risque. Les Algériens avaient tout de même procédé, entre 2004 et 2012, au traitement de 600.000 mines désamorcées et à leur mise hors d’état de nuire.
Mines antipersonnel: «Les civils en paient le prix»
- par A. Benabdellah
- Le 02 Décembre 2025
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