Déchets, vandalisme, stationnements anarchiques… Au bord du chaos: l’incivilité triomphe

Déchets, vandalisme, stationnements anarchiques… la ville d’Oran s’enfonce dans le désordre tandis que les responsables ferment les yeux. Où sont passées les associations et comités de quartiers censés défendre la ville ? À Oran, la civilité est devenue un luxe. Les rues se transforment chaque jour en dépotoirs publics : sacs poubelles éventrés, détritus éparpillés, et déchets encombrant trottoirs et caniveaux. Les automobilistes, sans vergogne, bloquent passages piétons et entrées privées, tandis que les vandales multiplient graffitis et destructions. Ce spectacle de désordre n’est plus tolérable. Les habitants, excédés, dénoncent l’incurie des autorités locales. Malgré les promesses répétées, aucun plan sérieux n’est mis en œuvre pour endiguer ce fléau. Les services municipaux peinent à intervenir efficacement, et les directions en charge de l'hygiène et de la voirie semblent fonctionner en silos, sans coordination. Le résultat : une ville livrée au chaos et aux comportements irresponsables. On se demande également où sont passées ces milliers d’associations et comités de quartiers qui devraient être en première ligne pour protéger l’espace public et sensibiliser la population. Leur silence face à cette dégradation est assourdissant et laisse penser que chacun ferme les yeux, laissant le désordre s’installer. De nombreux autres quartiers subissent quotidiennement le désordre et l’anarchie. Certains marchés de fruits et légumes ressemblent plus à des pataugeoires qu'à des lieux d’achat. Les eaux stagnantes, mêlées à des détritus alimentaires et plastiques transforment les allées en bourbiers insalubres. Les problèmes d’incivilité ne se limitent pas à quelques zones, ils touchent l’ensemble de la ville et témoignent d’un malaise général. Cette situation n’est pas seulement le fruit d’un manque de civisme individuel, mais aussi d’une gouvernance défaillante. Les contrevenants ne sont presque jamais sanctionnés, envoyant un message clair : l’incivilité paie. Pendant ce temps, les citoyens respectueux sont pris en otage par le désordre et la négligence des autres. Oran, ville historique et culturelle, voit son image ternir chaque jour davantage. L’incivilité est devenue une norme, et la passivité des responsables un catalyseur. Sans mesures drastiques et sans responsabilisation de chacun, cette dégradation continuera, menaçant l’équilibre social et la qualité de vie. Il est temps que les autorités assument leurs responsabilités. La ville ne peut plus tolérer ce laisser-aller général. Les citoyens doivent être sensibilisés et sanctionnés, les associations et comités de quartiers doivent enfin jouer leur rôle, et les responsables municipaux tenus pour compte. Oran mérite le respect de ses habitants et de son patrimoine, pas ce spectacle indigne d’anarchie et de désordre.