Dans les rues d’Oran, un phénomène devenu quotidien exaspère de plus en plus les habitants: les “chanas” qui sillonnent la ville, des petites camionnettes pour collecter du plastique, du carton et du métal. Une activité qui, à défaut d’être organisée ou contrôlée, s’est transformée en véritable source de nuisance. Et le constat est amer: désordre, saleté, vacarme et dégradation de l’image urbaine. Ces camionnettes, souvent hors normes, circulent à vive allure dans les quartiers, s’arrêtent au milieu de la chaussée, retournent les bacs à ordures et fouillent sans aucun respect pour l’hygiène ni l’environnement. À chaque passage, c’est le même scénario: poubelles éventrées, déchets éparpillés, trottoirs souillés et rues abandonnées dans un état lamentable. Ce qui devait être une récupération informelle est devenu une véritable agression visuelle et sanitaire pour les riverains. L’activité ne dérange pas seulement par son aspect sale et désordonné. Elle s’accompagne d’une présence agressive, parfois intimidante, de groupes qui opèrent sans aucune autorisation et se comportent en terrain conquis. De nombreux citoyens se plaignent du vacarme des moteurs, des arrêts brusques en pleine nuit, et du manque de civisme flagrant de ces individus qui ne se préoccupent que de remplir leurs sacs - au détriment du cadre de vie de tout un quartier. Face à cette situation qui perdure depuis des années, la question se pose: jusqu’à quand Oran restera-t-elle livrée à cette anarchie? Comment une ville qui aspire à moderniser son image peut-elle tolérer un tel laisser-aller dans des espaces publics déjà fragilisés par d’autres formes d’incivilité? Il est temps que les autorités locales mettent fin à cette dérive. Encadrement strict, interdiction des camionnettes sauvages, contrôle des activités de récupération, sanctions contre les pollueurs: des mesures urgentes s’imposent pour protéger l’hygiène, la tranquillité et la dignité de la ville. Oran mérite mieux que des scènes quotidiennes de désordre, de saleté et de chaos organisés. Les citoyens, exaspérés, attendent enfin une réaction ferme. Parce que laisser faire, c’est accepter de voir la ville se transformer en décharge roulante.
Environnement. Quand la récupération du plastique devient un désordre public
- par Youcef. Chaibi
- Le 18 Novembre 2025
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