Les mois d'octobre et novembre 2024 sont marqués par une grande volatilité des prix du gaz naturel, due à la transition entre l'été et la saison de chauffage. Bien que la demande d'électricité à base de gaz ait augmenté, la consommation hivernale dépasse la production. L'Union européenne a rempli 90 % de ses réserves de gaz, un élément crucial pour éviter les perturbations similaires à celles de 2021 et 2022, causées par la réduction des livraisons russes. L'Agence internationale de l'Énergie (AIE) prévoit une baisse des prix du gaz dès 2025, grâce à l'augmentation des approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL), en provenance des États-Unis et du Qatar. Cela transformera le marché en un "marché d'acheteurs", offrant un répit après la crise énergétique provoquée par l'invasion de l'Ukraine. Actuellement, l'Europe semble bien préparée pour la saison de chauffage, bien que les prix du gaz restent plus élevés qu'avant 2021. Le prix sur la Bourse d'Amsterdam (TTF) est d'environ 36 €/MWh, presque dix fois inférieur au pic de 2022. À l'échelle mondiale, les prix en Europe sont désormais inférieurs à ceux du Japon, de la Corée et de la Chine. Cependant, les prix du gaz pour l'hiver 2024 connaissent une hausse, en partie à cause des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. OMNEGY prévoit une augmentation de 6,6 % pour novembre 2024 et de 5,3 % pour 2025, malgré des fondamentaux stables. Le détroit d'Ormuz, par où transite le GNL qatari, joue un rôle stratégique dans cette hausse. Aux États-Unis, les stocks de gaz ont augmenté de 82 milliards de pieds cubes, la semaine dernière, dépassant les attentes. Les stocks sont supérieurs de 124 milliards de pieds cubes à ceux de l'année précédente et de 176 milliards à la moyenne quinquennale. Avec de nouveaux terminaux d'exportation prévus d'ici 2025, les États-Unis devraient maintenir les prix du gaz en Europe en dessous de 30 €/MWh, bien que la demande interne croissante puisse faire grimper les prix.