La spécialisation des magistrats ou des juridictions spécialisées et des tribunaux ne serait pas une mauvaise idée si l’on devait s’engager à rendre la justice plus coule…elle en serait encore meilleure si cette politique de spécialisation touchait également les auxiliaires de justice, notamment les avocats... La vie se complique au fur et mesure que le pays avance vers l’avenir où la démographie se développe et avec les affaires, les contentieux et les conflits sociaux se multiplient… toutes ces mutations qui s’imposent à nous et contre notre gré, vont exiger des adaptations avec les nouvelles données sociétales …ainsi, le corps judiciaire national devait s’accommoder aux choses nouvelles drainées dans son sillage par les différents aspects du développement de la société algérienne. La société algérienne d’il y a 50 ans, avec 12 millions d’habitants n’est plus la même, avec celle de nos jours comptant quatre fois plus le nombre des habitants. Tout a changé, y compris la façon d’appréhender l’existence et surtout les mentalités. Ça fait déjà beau de voir un tribunal commercial, c'est-à-dire chargé à statuer dans les litiges commerciaux, ouvrir ses portes à l’endroit de l’ancien tribunal de première instance de la Sénia, alors que les contentieux commerciaux étaient statués au niveau d’une simple section parmi d’autres au niveau du premier degré. Le caractère très actif et la nature hyper-animée des tractations commerciales a exigé cette «autonomie juridictionnelle» des affaires ayant trait à l’activité commerciale qui aurait horreur des reports et des autres aspects bureaucratiques caractérisant les tribunaux. La spécialisation des avocats est également exigée… Le superman des avocats ne peut pas embrasser toutes les lois et tous les codes spécialisés du corpus judiciaire national. Un avocat spécialisé - par exemple - dans le code de la famille, un autre dans le foncier etc.. Cela permettrait une plus grande maîtrise et une connaissance profonde du métier de défenseur des droits bafoués... Ainsi, nous souhaitons que ce genre de réformes visant une justice plus expéditive et sûrement moins languissante soient adaptées et démocratisées à tous les secteurs vitaux de la république. Nous sommes comme l’on dit avec notre jargon simplifié, à «l’époque de la vitesse»….toute la planète est en train de courir à une vitesse aveugle…la concurrence est partout maîtresse des lieux. Une petite panne de rien du tout, pourrait vous mettre hors du circuit.. C’est-à-dire, vous êtes «out» comme disent les anglo-saxons.
La spécialisation des magistrats pour une meilleure justice
- par A. Benabdellah
- Le 07 Novembre 2025
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