Nous considérons que ce code de la route qualifié de «sévère» serait très en retard par rapport aux tragédies qui se renouvellent à longueur d’année sur nos routes et nos autoroutes. Il aurait fallu penser à un code drastique, peut-être seul à pouvoir atténuer l’ampleur du drame. Toutefois, il faudrait penser également à la manière avec laquelle ce code sera mis en application. Les passe-droits, la corruption, le népotisme, ce sont des vices de l’administration qui empêchent la bonne application des lois et des règlements. Comme on a été impitoyable dans l’élaboration d’un code de la route sévère, il faudrait donc être encore plus sévère avec ceux cherchant à profiter d’une telle situation, afin de s’accorder des faveurs et du «bakchich» illicites. D’ailleurs, c’est le facteur cardinal ayant foutu la pagaille dans le pays et dont nous constatons un peu partout les séquelles encore visibles des conséquences dévastatrices. Certes, la situation du trafic automobile en Algérie n’est pas à la hauteur de nos attentes et cela n’est pas dû uniquement au non-respect du code de la route, mais également à d’autres facteurs, dont nous souhaitons qu’ils soient pris en considération dans tout traitement ultérieur de ce phénomène. D’ici là, nous allons continuer à compter nos morts, nos blessés et à inventorier les dégâts matériels qui se chiffrent en milliards. Chaque fin d’année, les autorités concernées (police, gendarmerie et protection civile) annoncent des bilans lourds en chiffres, peut-être supérieurs aux dégâts laissés par les sinistres groupuscules terroristes, pendant les pires moments des années de braises. Quand il y a eu lieu le fameux slogan de « l’Algérie nouvelle» ou la nouvelle république en 2019, nous avons dit et redit que sans la mise en place d’un «drastique» Etat de droit, nous allons continuer à refaire les mêmes bêtises et nous allons continuer à trébucher dans les mêmes ornières. C’est bien d’élaborer un code plus sévère, mais c’est encore mieux si nous sommes plus sévères avec les gens du passe- droit et les corrompus… Parce que le pays aura besoin de gens intègres, honnêtes et incorruptibles comme l’étaient «Eliot Ness et son équipe de dévoués». Combien seraient-ils ces contrevenants dont le permis est retiré par un agent de police ou par un gendarme et tout de suite récupéré par un autre ? Un ami, ou l'ami d’un ami, un gars de la famille, un voisin??? Etc.…!!!



