Dans la continuité de la célébration de la Journée Nationale de la Liberté d'Expression, l'Université Djillali Liabès (UDL) de Sidi Bel Abbès a, en étroite collaboration avec le bureau local du Syndicat des Journalistes et en présence d’un parterre de journalistes de professeurs et chercheurs universitaires et d'étudiants, organisé une Journée d'études de haute volée intellectuelle. Placée sous le thème nodal : «Rôle de la presse dans l'université de 4ème génération», cette rencontre a marqué un moment de réflexion stratégique sur l'évolution du paysage académique et médiatique, redéfinissant les contours de la mission universitaire. L'émergence du concept de l'Université de 4ème Génération, ou Université 4.0, consacre une rupture fondamentale avec les modèles précédents, elle se définit non seulement par son excellence en enseignement et recherche, mais surtout par sa capacité d'innovation, son impact socio-économique et son ancrage territorial. Elle n'est plus seulement productrice de connaissance, mais de valeur tangible, start-ups, brevets et innovations sociales. Dans ce nouveau paradigme, la presse, sous ses formes traditionnelles et numériques, transcende son rôle de simple diffuseur d'informations pour devenir un partenaire stratégique et un catalyseur de transformation essentiel. Intervenant dans le contexte, le Professeur Merahi Bouziani, recteur de l’université Djillali liabes, a souligné l'impératif d'une interaction dynamique entre le monde académique et le quatrième pouvoir, visant à assurer à la fois la visibilité des travaux de recherche et une culture de la transparence et du débat constructif. Les débats ont mis en lumière le rôle multifacette et indispensable de la presse dans l'épanouissement de l'université de 4ème génération en rendant accessibles au grand public et aux acteurs économiques les découvertes scientifiques, les projets de start-up et les innovations. Cela transforme la connaissance tacite des laboratoires en capital visible (spin-offs, succès d'étudiants-entrepreneurs), légitimant l'université comme un pôle de création de richesse. De son côté, le Pr Khalfi Mohamed après avoir mis en relief les différentes étapes traversées par l'université, n'a pas omis d'insister sur la nécessité pour la presse de vulgariser les avancées complexes en langage accessible, luttant ainsi contre la désinformation. Elle est un partenaire essentiel dans la promotion de l'esprit critique au moment où le Dr Achache Nourredine a centré son intervention sur la presse comme outil d'évaluation et de feed-back. Une presse libre et professionnelle met en lumière les succès, mais aussi les défis ou dysfonctionnements, contribuant de facto à l'amélioration continue de la gouvernance académique avant d'ajouter qu’en expliquant et popularisant les nouvelles méthodes pédagogiques (apprentissage hybride, réalité virtuelle), la presse aide l'université à se positionner en institution d'avant-garde. Elle offre également une plateforme cruciale pour débattre des enjeux éthiques et sociétaux liés à la digitalisation et à l'Intelligence Artificielle. Selon l'intervenant, la convergence entre l'université de la 4ème génération et les médias dessine les contours d'un nouveau contrat social. Les professionnels de la presse ne sont plus de simples observateurs, mais des médiateurs de la connaissance et des facilitateurs de l'innovation. Ils sont appelés à valoriser activement les brevets et les initiatives entrepreneuriales, consolidant ainsi le rôle de l'université comme acteur central du développement économique régional et national. Mohamed Nouar
Sidi Bel Abbès. Journée d'étude sur le rôle des médias dans l'université de 4ème génération
- par Mohamed Nouar
- Le 02 Novembre 2025
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