Béjaia. La station de dessalement de Tighramt franchit une nouvelle étape

Dans le cadre du suivi régulier des projets structurants inscrits au profit de la wilaya de Béjaïa, le wali, M. Kamel-Eddine Karbouche, a effectué hier matin une visite de terrain à la station de dessalement d’eau de mer de Taghramt, relevant de la commune de Toudja. Au cours de cette visite, le premier responsable de la wilaya a écouté les explications détaillées fournies par les représentants de la Société algérienne de l’énergie et de la Société nationale des canalisations, chargées de la réalisation et de l’exploitation du projet.
Selon les responsables techniques, la station a atteint une capacité de production estimée à 240 000 mètres cubes par jour, inscrite dans le cadre du programme national complémentaire visant à renforcer la sécurité hydrique du pays. Les techniciens ont également indiqué qu’une hausse de la capacité de production est prévue prochainement, pour atteindre 270 000 mètres cubes par jour dans les tout prochains jours, permettant ainsi de répondre plus efficacement aux besoins en eau potable des populations de Béjaïa et des localités environnantes. Le recours au dessalement de l’eau de mer constitue aujourd’hui l’un des axes stratégiques de la politique nationale de l’eau, mise en œuvre par l’État afin de faire face au stress hydrique croissant et au déficit pluviométrique observé ces dernières années.
Cette orientation vise à garantir un approvisionnement régulier et durable en eau potable, notamment dans les régions côtières les plus exposées à la sécheresse. À l’échelle nationale, l’Algérie a développé et continue de construire de nombreuses stations de dessalement pour faire face au manque d’eau, avec une capacité installée actuelle d’environ 2,1 millions de mètres cubes par jour, à laquelle s’ajoutent cinq nouvelles stations inaugurées en 2025, d’une capacité de 300 000 mètres cubes chacune. Ce vaste programme, lancé à l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise à renforcer durablement la sécurité hydrique nationale et à assurer une gestion rationnelle de la ressource en eau.
Ces infrastructures permettent de réduire la dépendance vis-à-vis des ressources conventionnelles, de mieux résister aux aléas climatiques et d’assurer un approvisionnement continu des populations, dans un contexte marqué par la raréfaction des pluies et la pression croissante sur les ressources naturelles. D’autres projets sont également à l’étude ou en cours de lancement afin d’augmenter encore la capacité de production nationale et de consolider la résilience hydrique du pays face aux défis climatiques à venir.