L'appel du 1er Novembre 1954

Ton devoir est de t'y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté, le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie». 1er Novembre 1954. Cet extrait de l’appel au peuple algérien, rédigé par les chefs historiques de la révolution algérienne résume toute l’histoire de cette insurrection armée, visant en premier lieu la libération de la patrie et conquérir la liberté dont le tribut va être chèrement payé, par le sang et par le feu… comme disait Moufdi, le temps des palabres est révolu à jamais ! … Les promesses jamais tenues depuis du Bourmont, jusqu’à De Gaulle ! Le peuple gisait dans la misère et l’ignorance les plus totales. Un peuple vivant sur la terre des ancêtres mais privé de tous les biens de son pays, alors que le colonisateur ayant occupé le pays par la force, par le fer et le sang raflait toute la mise. Depuis le début du 20ème siècle et la mise en veille des résistances armées du 19ème siècle, que les élites algériennes depuis l’Emir Khaled, Ferhat Abbes, Messali Hadj -entre autres- sont entrées en dialogue avec les gouvernants occupant le pays, afin d’arriver à des compromis ayant comme buts l’amélioration de la situation sociale et le niveau de vie des Algériens dont la plus grande portion laissée pour compte, vivant dans la misère totale, privés de toutes les conditions nécessaires à une vie saine et digne. Les dialogues successifs n’ont jamais abouti à du concret ou bien à une issue favorable pour les Algériens… Ces Algériens fussent-ils des intellectuels et des élites politiques représentant les masses populaires, sont sous-estimés et auxquels l’on avait endossé un attribut péjoratif «d’indigènes», un statut sociopolitique qui les reléguait à des conditions de sujets », sans les moindres droits. Les événements tragiques de mai 45 avaient laissé entendre pour les Algériens que ce colonialisme ne s’était jamais repenti de sa nature criminelle. Donc, le premier novembre était convenu que la «solution finale» ne sera autre que les armes… L’avenir leur donnera raison…


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