La modernisation pour assurer la sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire fait, désormais, partie de la sécurité nationale d’un pays. C’est un segment incontournable sur l’échiquier sécuritaire d’un Etat …pour le développer, le rendre efficace et fructueux, il faudrait donc le moderniser … mais comment ? Pas mal de gens comprennent que la modernité est le fait de se doter des derniers cris et les dernières inventions de gadgets électroniques et mécaniques ayant pignon sur rue dans les marchés. Toutefois, la modernisation serait tout autre chose ? Selon les sociologues spécialistes en la matière, la modernisation laisse entendre un passage d'une société «traditionnelle» vers une société dite «moderne». Elle est particulièrement liée à l'industrialisation et à l'urbanisation, mais également liée à la façon de regarder le monde et de traiter avec les problèmes de la vie moderne. Donc, se moderniser afin d’assurer la sécurité alimentaire, devrait faire référence aux moyens les plus sophistiqués dans le travail de la terre, dans l’industrie et le commerce alimentaire. Dans l’agriculture l’on fait de gros investissements dans ce domaine par le biais de ce qu’on appelle les compagnies d’investissement agricole dotées d’inestimables capitaux. Ces dernières sont capables avec les gros moyens financiers mis à sa disposition de faire la bonification des terres en friche, des superficies désertiques, puis elle procède à son exploitation… Ce sont des moyens qui investissent gros, mais qui vont donner des récoltes suffisamment abondantes pour répondre aux demandes de plus en plus impératives d’une démographie galopante. Pour cette raison, les fermages selon les méthodes traditionnelles ne peuvent plus assurer l’abondance productive exigée par un marché dix fois plus grand qu’il y a trente ans. L’avantage de l’Algérie, c’est qu’elle possède dans les régions de la steppe et du grand Sud des superficies inestimables encore inexploitées. L’Algérie possède en outre les capitaux nécessaires, la main-d’œuvre qualifiée, les réserves d’eau et tous les moyens techniques, afin de réussir brillamment le pari de la sécurité alimentaire. Cette entreprise pourrait bien marcher en impliquant le secteur privé, qui a déjà donné des résultats louables dans ce domaine. Il y a pas mal d’hommes d’affaires ou d’industriels algériens qui seraient tentés par l’investissement agricole dans les régions du Sud. Contrairement aux terres agricoles dans le nord qui sont exploitées depuis des millénaires, les terres au Sud sont encore «vierges» capables donc de donner un revenu plus abondant. A l’instar de tous les autres domaines, le secteur de l’agriculture, pierre angulaire dans le processus de sécurité alimentaire, aura besoin d’une grande lessive, afin de mettre hors d'état de nuire la magouille qui y fait son nid.


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