Sommes-nous face à la légende de la poule aux œufs d’or, la fameuse fable de La Fontaine? Qui aurait cru qu’un jour, dans mon pays, le prix des œufs va concurrencer celui de l’or? Et bien, dans cette vie, tout est possible …l’œuf à 25 DA! Un prix hors de l’entendement. Cela serait-il dû à cause d’une pénurie des œufs, c'est-à-dire une réduction dans la disponibilité du produit de première nécessité, sur le marché. Ou bien, la faute serait-elle due à la dégringolade continuelle du dinar algérien dont la chute ne fait que se perpétuer depuis plus de 35 ans. Et tout le monde devrait normalement se rappeler de l’histoire de la dette extérieure algérienne, le rééchelonnement et le sinistre passage du FMI à Alger. Les responsables de cette institution financière mondiale dont nous nous sommes devenus tributaires, nous ont, rappelle-t-on, conseillé de procéder à la dévaluation de notre monnaie nationale. A cause de la crise multi facettes qui étranglait le pays, l’Algérie n’avait pas d’autres options que d’accepter les injonctions émis gentiment par les émissaires du FMI, sous la forme d’une proposition amicale. C’était la chute du dinar qui était derrière les hausses continuelles démesurées des prix. Au cours des 35 dernières années, le prix d’un œuf était passé d’un dinar l’unité à 25 DA, tout récemment. La même chose pour le pain. La baguette était passée pour la même période de «chute» de 1,50 DA à 10 DA, en mettant en exergue le fait que le prix de la baguette soit toujours soutenu, sinon ça aurait été une catastrophe. En plus de la chute du dinar et l’insuffisance relative de la production, il faudrait ajouter le monde parallèle de la spéculation. Ce sont des soi-disant commerçants qui font stocker des grandes quantités de ce produit extrêmement indispensable dans la consommation alimentaire …Les jeux et les enjeux de la spéculation seraient devenus familiers aux Algériens. Quand le prix des œufs grimpe d’un cran, cela aura comme conséquence la hausse d’autres produits de consommation qui en sont tributaires. Ce sont les produits ayant les œufs comme ingrédients de base: l’on peut avancer la pâtisserie comme l’exemple le plus frappant. La solution, c’est d’insérer les œufs dans la nomenklatura des produits à bénéficier du soutien de l’Etat. Et cela, grâce à un prix fixe qui devrait être imposé par les pouvoirs compétents en la matière. Cette démarche ne sera applicable qu’après des négociations et des accords conclus avec les producteurs et les professionnels du secteur.



