Symbole d’un urbanisme moderne, Haï Yasmine, à Bir El Djir, voit son image se détériorer. Des baraques ont été érigées devant plusieurs immeubles, transformant les trottoirs en zones d’encombrement ternissant le décor d’une cité qui se voulait exemplaire. L’anarchie urbaine s’installe peu à peu. Les résidents s’en plaignent depuis des mois.
Ce ne sont plus seulement des étals, ce sont des annexes qui s’installent au ras des murs, envahissent les trottoirs et privent les passants d’un espace jadis clair et dégagé. Le phénomène n’est pas propre à Haï Yasmine: toutes les nouvelles cités connaissent ce phénomène hideux qui défigure nos cités. Ces constructions souvent faites de tôles et de planches, occupent les espaces censés rester ouverts pour la propreté et surtout la sécurité des habitants. Certains riverains s’indignent de ce laisser-aller et dénoncent l’absence de contrôle des services concernés. Outre l’aspect esthétique, ces baraques favorisent l’encombrement, la saleté et parfois même les risques d’incendie. "On ne reconnaît plus notre cité", confie un résident attristé par la dégradation du cadre de vie. De leur côté, les responsables chargés de cette cité semblent impuissants ou laxistes face à cette anarchie grandissante. L’espace urbain conçu pour le confort et l'harmonie, se transforme en un patchwork disgracieux où l’urbanisme cède la place à l’improvisation. Il est temps que les communes et l’Opgi reprennent la main pour libérer ces lieux et redonner aux cités leurs visages d'antan. Des cités autrefois pleines de vie, se sont aujourd’hui clochardisées, livrées à la saleté, à l’indifférence et à l’absence totale d’entretien. Les façades s’effritent, les escaliers sentent l’humidité, les espaces verts sont devenus des dépotoirs. L’image de ces lieux fait mal au cœur. Cette laideur n’est pas seulement le fruit du laisser-aller des habitants mais aussi celui d’une administration qui tolère l’intolérable. Laisser ces baraques s’imposer, c’est accepter la déchéance du paysage urbain et le triomphe du désordre sur la loi.
Haï El Yasmine. Baraques sauvages : la honte de nos cités
- par Youcef. Chaibi
- Le 18 Octobre 2025
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