Espaces publics squattés. Quand l’intérêt personnel prend le pas sur celui de la ville

Oran s’enfonce dans le désordre. L’espace public, censé être collectif, est squatté sans scrupule, transformant la ville en un chaos toléré par ceux qui devraient le combattre. Les élus des secteurs urbains se murent dans l’indifférence. Oran étouffe, les citoyens s’interrogent: à quoi servent-ils encore? Dans plusieurs quartiers, un phénomène prend de l’ampleur: des habitants et commerçants s’approprient les trottoirs et même la chaussée devant leurs maisons et autres magasins. Pour empêcher les automobilistes de stationner, certains installent des pierres, des chaises, des pots et même des barrières, sans la moindre autorisation des services concernés. Cette pratique devenue courante, créé des tensions entre riverains et usagers de la route. Les piétons, eux, se retrouvent souvent forcés de marcher sur la chaussée, mettant leur sécurité en danger. L’espace public est un bien collectif et aucune occupation ne peut se faire sans autorisation préalable. La voie publique appartient à tous et chacun est tenu de la respecter. "C’est devenu invivable", ajoute une mère de famille. Même pour pousser une poussette, il faut descendre sur la chaussée, car les trottoirs sont remplis d’objets. Mais ce qui choque le plus, c’est le silence des communes face à ce phénomène. Aucune mesure concrète ne semble prise pour mettre un terme à ces occupations illégales. L’espace public, censé appartenir à tous, devient ainsi un terrain de désordre où chacun impose sa loi. Une réalité que beaucoup de citoyens appellent désormais à changer, par des actions fermes et continues. Préserver et valoriser l’espace public, c’est défendre notre bien commun, notre dignité collective et le visage même de nos villes. Il est temps que les autorités locales reprennent en main la situation. Laisser la voie publique aux squatteurs, c’est accepter l’anarchie au cœur même de nos villes. L’espace commun ne peut devenir la propriété de quelques-uns au détriment de tous et ne peut être livré à l’anarchie et à l’occupation désordonnée. Il revient avant tout aux communes d’assumer pleinement leur rôle dans la régulation et la protection de cet espace. Les trottoirs, les places et les artères ne doivent pas être abandonnés aux étals sauvages, aux stationnements illégaux et aux constructions anarchiques. Restaurer l’ordre, c’est redonner aux citoyens le droit à une ville propre et organisée. Les citoyens s’interrogent: que font les élus des secteurs urbains, pendant que la ville se défigure jour après jour….


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