Oran vit encore une période sèche. Cependant quelle quantité d’eau faudra-t-il pour irriguer les surfaces agricoles utiles recensées? Les données révèlent qu’il faut entre 5 et 7 tonnes d’eau pour irriguer un hectare pendant la saison sèche et entre 7 et 9 tonnes durant la saison de croissance. La problématique de l’eau et du développement de l’irrigation se pose en termes crus depuis voilà cinq années dans la wilaya d’Oran. Il va sans dire que cette problématique que d’aucuns parmi les spécialistes de la filière considèrent «lancinante», n’a pas été sans susciter des questionnements quant aux volumes des capacités hydriques disponibles allant à l’irrigation des périmètres de culture de céréales. Dernièrement, il nous a été révélé d’après les résultats préliminaires d’une commission d’encadrement de la DSA que près de 4000 hectares ont été visités dans trois daïras à la situation arrêtée au 3 octobre 2024 et que 900 hectares ont été irrigués, ce qui, selon une certaine analyse, prouve que ce ne sont pas toutes les surfaces visitées qui sont irriguées bien que les investigations de la commission en question soient toujours en cours. Ces deux définitions sur la quantité d’eau nécessaire pour irriguer un hectare et par ricochet la quantité globale destinée à l’irrigation dans la wilaya d’Oran ne semblent pas avoir été jusqu’ici esquissées. L’irrigation de la pomme de terre par exemple doit prendre un besoin global évalué entre 500 et 700 mm d’eau sur les 120 à 150 jours de son cycle.
Par exemple, il faudra combien de mètres cubes pour obtenir un quintal de pomme de terre? «Chez nous, on n’arrive pas à cerner avec précision les besoin en eau de l’irrigation de telles cultures» estime un spécialiste sans parler, enchaîne-t-il «de la quantité d’eau pour la culture du maïs ou de l’orge» Pour comprendre l’impact et les enjeux de l’irrigation, la récente question du wali de savoir combien de surfaces agricoles étaient arrosées en prévision du lancement de la campagne Labours Semailles irriguées s’est posée récemment par le wali au sujet des surfaces agricoles qui sont irriguées, renvoie sur une des facettes de la problématique de l’arrosage à savoir la tendance à ne pas arroser assez pour espérer une bonne récolte compte tenu, notamment, de certaines périodes critiques de l’année comme l’absence de pluies et la sécheresse endémique, ce qui contrarie souvent les objectifs tracés de la production céréalière. Il s’ensuit alors que la quantité d’eau mobilisable pour l’irrigation est l’autre parcours du combattant des différents acteurs entrant dans la saison 2024 -2025 et ce pour augmenter la production. La décision prise d’autoriser le creusage des puits «en profondeur» pour améliorer l’arrosage soit par aspersion ou par micro irrigation, c’est la stratégie du fellah ou de l’exploitation agricole qui vient à point nommé pour sensibiliser les intervenant sur cette question pertinente mais elle peut toutefois servir à redéfinir les quantités d’eau disponibles réelles qui iront à l’irrigation.
Cultures des céréales. Combien de mètres cubes d’eau nécessaires à l’irrigation?
- par B. Habib
- Le 07 Octobre 2024
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