Dégradation inquiétante de l'hygiène à Saïda. L'environnement en danger

Malgré cette campagne de nettoiement, menée chaque samedi au niveau des quartiers de la ville, en vue de diffuser la culture de l'hygiène et de promouvoir l'action de proximité auprès des citoyens, cela est resté lettre morte. Mais comment les habitants sont-ils arrivés à accepter de vivre au milieu de la saleté ? Il est certain que le civisme a presque disparu. Les habitants des différents quartiers salissent eux-mêmes d'une façon éhontée leur environnement oubliant qu'ils sont les premières victimes de gestes que seuls peuvent justifier le laxisme et une incroyable paresse. Une virée à travers les quartiers de la Ville et vous constaterez de visu que la situation hygiénique est désolante. Saida n'a plus la baraka des Saints de la ville. Sa propreté n'est plus qu'une légende que les Saidis authentiques évoquent avec nostalgie. Ce terrible épiphénomène a pour cause qu'on le veuille ou pas la démission de l'autorité communale et les associations de quartiers. Tout le monde doit savoir que l'environnement n'est pas un événement que l'on célèbre chaque année pour qu'il soit mis dans les oubliettes aussitôt après. Il s’agit plutôt d'une culture qui doit incarner le civisme de tout citoyen pour son bien-être et celui de son entourage. C'est une tautologie de dire que la citadinité, ça se cultive. On ne naît pas citadin, on apprend à l'être. Et dire que lors d'un concours pour la ville la plus propre de l'Afrique du Nord, Saïda avait supplanté Djerba de la Tunisie et Ifrène du Maroc. Qu'en est-il aujourd'hui?


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