Sidi Bel Abbès. Réhabilitation du foncier urbain

Une vaste opération de nettoyage et d'assainissement a été menée avec succès par les services de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, visant à résorber une problématique récurrente dans la gestion de l'espace urbain, l'accumulation de déchets inertes et de résidus de construction sur des parcelles foncières délaissées. L'intervention, concentrée sur les quartiers de Boumelik et Houria, s'est soldée par l'enlèvement spectaculaire de près de 225 tonnes de débris. Cette action n'est pas un simple acte de nettoyage, mais s'inscrit dans une dynamique stratégique de requalification urbaine. Les sites ciblés correspondaient pour l'essentiel à des espaces vacants, résultant de la démolition de constructions ou d'extensions illicites – des « poches » foncières - qui, par un phénomène d'abandon, étaient devenues des dépotoirs anarchiques. Cette dégradation environnementale ne constituait pas seulement une nuisance esthétique mais une menace patente pour la salubrité publique et le bien-être des riverains. L'évacuation de ces 225 tonnes de matériaux inertes et de débris, une catégorie de déchets dont l'impact sur l'environnement, bien que lent, est non négligeable, est le fruit d'une coordination interservices efficiente. Les agents communaux, épaulés par des organismes partenaires et des moyens logistiques conséquents (camions poids lourds et engins spécialisés), ont permis de garantir une exécution rapide et optimale du plan d'assainissement. Le véritable enjeu de cette démarche réside dans la destination future de ces terrains désormais assainis. Cette campagne de nettoyage transcende la seule correction d'une anomalie pour s'aligner sur la stratégie globale de la wilaya, à savoir l'amélioration tangible du cadre de vie citadin. Les autorités ont affirmé que ces espaces fonciers libérés seront désormais éligibles à des projets d'aménagement appropriés. Qu'il s'agisse de l'implantation de nouveaux projets d'habitat, de la création d'aires de loisir ou de l'installation d'équipements publics divers, l'objectif est de transformer ces anciens «points noirs» en vecteurs de développement urbain qualitatif. Les autorités locales signalent que cette intervention est la première d'une série. D'autres opérations similaires sont déjà planifiées pour éradiquer les dépôts sauvages identifiés dans d'autres quartiers. L'ambition est double: non seulement protéger les terrains domaniaux contre toute occupation ou usage abusif mais également d'établir un climat de responsabilité collective. Dans cette perspective, le succès à long terme dépendra in fine de la sensibilisation des acteurs. Des campagnes d'information devraient être déployées pour inciter tant les citoyens que les promoteurs immobiliers à adopter des comportements responsables en matière de tri et de gestion légale des déchets de construction et de démolition. Seule une adhésion éthique et civique de la population garantira l'éradication pérenne de ces manifestations d'incivisme environnemental et assurera le maintien d'un cadre de vie urbain, digne des ambitions de Sidi Bel-Abbès.


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