Effritements, déformations, nids-de-poule... La voirie, grand oubliée des programmes communaux ?

La ville d'Oran et certaines communes de la wilaya traversent aujourd'hui une crise silencieuse mais bien visible: celle de la dégradation inquiétante de la chaussée. Dans presque tous les quartiers, la chaussée s’effrite, se creuse, se déforme..., au point de transformer le moindre trajet en parcours du combattant. Des artères principales jusqu’aux ruelles des quartiers et cités, les constat est le même: les nids-de-poule remplacent les trottoirs et les flaques d’eau se transforment en véritables mares à chaque averse. Les habitants de Boulanger, Chollet, Sidi El Houari, Sanchidrian, Sananes, comme ceux de St Pierre ou de Brunie et dans la plupart des communes, témoignent tous de la même lassitude: "Nos voitures ne résistent plus et personne ne vient réparer", confie un taxieur, usées par les secousses quotidiennes. Les habitants de diverses cités et quartiers s’interrogent: où passe l’argent de l’entretien routier ? Certains élus et responsables justifient le retard dans la réhabilitation des routes par la présence de chantiers en construction en cours, la population s’interroge: qu’en est-il des nids-de-poule qui jalonnent presque chaque voie ? Ces dégradations parfois anciennes, continuent de menacer la sécurité des automobilistes et des piétons sans qu’aucun calendrier d’intervention ne soit annoncé. Les responsables locaux invoquent souvent la poursuite de chantiers ou des contraintes techniques mais ces explications ne suffisent plus à apaiser la colère des usagers de la route. Ils réclament désormais plus de transparence sur l’utilisation des fonds publics destinés à la réhabilitation et à l’entretien des routes en milieu urbain. Face à cette situation, beaucoup estiment qu’il est temps d’exiger des comptes. La réhabilitation de la chaussée ne devrait plus être un simple slogan inscrit dans les budgets communaux mais une réalité visible sur le terrain. Les citoyens attendent des actes concrets plutôt que des promesses répétées. Restaurer la voirie, c’est aussi redonner aux communes leur image et leur sécurité et la fierté de leurs habitants.