Oran renoue avec les coupures d'eau

Les trois mois de l’été, pourtant, avec sa chaleur caniculaire, les Oranais n’ont pas été privés d’eau. Pourquoi donc cela devrait-il se passer en plein automne? Je dis cela, parce que l’on avait, tout le temps, justifié le manque d’eau par les chaleurs de l’été. Les gens ne savent ce qui se passe exactement au sujet de la gestion des eaux. Les timides communiqués, émanant de la compagnie en charge de la gestion de l’eau potable -façon de parler-, suite à chaque coupure, plus au moins longue, ne sont plus convaincants, pour la plupart des citoyens. Il faudrait laisser ou permettre à la presse indépendante, aux médias lourds de réaliser des enquêtes sur ce qui se passe sur le tas. C’est connaître au moins, la vérité sur ces «mystérieuses» pannes récurrentes, au niveau des usines de dessalement ou les stations de pompage. Sur le plan politique, il y aurait pas mal d’usines de dessalement d’eau de mer qui ont été réalisées, le long des 1.622 km de côtes. Les sources officielles évoquent le chiffre de 23 stations de dessalement, réparties sur les 14 wilayas côtières. Bien qu’il s’agisse d’une eau «industrielle» qui n’est pas, donc naturelle et pure, elle n’est pas destinée à la consommation, sauf quand le consommateur n’a plus le choix. Mais elle reste, quand même, bonne pour pratiquement tous les autres usages. Faudrait-il rappeler dans ce sens que le dessalement de l'eau de mer en Algérie avait, depuis un certain temps, pu revêtir un caractère stratégique. Il s’est imposé, faute de mieux, en vue de remplacer les ressources naturelles dans la majorité des villes côtières du nord algérien. Que ce soit au niveau de la gestion des ressources en eau ou au niveau d’autres secteurs stratégiques, le problème en Algérie de la gestion et des compétences reste le obstacle majeur qui représente une faille difficile à remédier. Supposons cinq jours de coupures? Cette période va coûter au citoyen une «sorte d’autre facture additive» qui viendra s’ajouter à la facture «officielle», délivrée par la compagnie nationale en charge de la gestion des eaux et de l’assainissement. N’oublions pas qu’à cause de «l’inconsommabilité» de l’eau du robinet, pour les raisons que nous avons évoquées plus haut, tous les gens qui pourraient s’en permettre, se payaient quotidiennement, des fardeaux d’eau minérale, chez l’épicier du coin. A la fin du mois, c’est une addition! Et c’est également, une autre facture à payer…


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