Consommation. La loi bafouée malgré les mécanismes de protection et de contrôle

Avec la promulgation de la première loi relative aux règles générales sur la protection du consommateur en 1989, le législateur a accordé aux consommateurs, une protection dont il ?ne bénéficiait pas dans le passé mais faut-il encore concrétiser ces réalisations sur le terrain. Car, malgré ces lois, la protection des consommateurs n’est toujours pas suffisante. Le citoyen algérien a le droit d’être protégé par la loi contre le risque des pratiques frauduleuses émanant de professionnels. Ces pratiques peuvent nuire aux consommateurs, à sa santé, sa sécurité ou à ses intérêts matériels. Selon les dispositions légales en vigueur, tous les commerçants sont tenus, de manière claire et lisible, d’afficher les prix de chaque produit et marchandise qu’ils proposent à la vente. En cas de non-respect de cette obligation, des sanctions sévères peuvent être infligées. Malheureusement, la loi entrée en vigueur en 2004 stipule clairement que tout vendeur est tenu d’informer les clients notamment en matière de garantie d’information sur les prix et de restitution des produits non conformes et mettre à la charge des professionnels, des obligations sous peine de sanctions. La législation algérienne a accordé une importance particulière à la protection du consommateur, à travers l’amendement de plusieurs lois mais sur le terrain, le consommateur est bafoué en raison des pénuries, de la flambée des prix due à la spéculation de certains commerçants. Ce qui impacte le pouvoir d’achat des citoyens. Pourtant, la loi prévoit des mécanismes de protection et des contrôles. Certains commerçants, pour ne pas dire la majorité, ne respectent pas l’obligation d’informer les consommateurs sur les prix et sur les pratiques comme les étiquetages confus qui persistent. Le consommateur est complice indirectement dans la mesure où il ne contacte pas l’Association des consommateurs pour obtenir de l’aide ou des conseils en cas de litige.


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