Avec une population inhumée de plus de 1,325 million de personnes. Le cimetière d’Ain Beida au bord de la saturation «dans quelques mois»

La situation des principaux cimetières d’Oran a été passée au peigne fin, dimanche, lors des travaux de la 4ème Session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Oran. Cette Session a été ouverte par le président de l’APW: Mohamed Chalabi, en présence du wali d’Oran: M. Brahim Ouchène, des élus, des directeurs de secteur, des chefs de daïra, de P/APC ainsi que des représentants de la Commission de sécurité de la wilaya.
L’un des cimetières d’Oran sur lequel se sont focalisés les débats des élus, est celui d’Ain Beida, créé initialement le 8 novembre 1946 et n’ayant reçu sa nomination officielle qu’en 1964. D’une superficie globale de 130 hectares et doté de 27 km de routes intérieures, ce cimetière des plus importants de la wilaya, abrite aujourd’hui pas moins de 137 carrés où sont enterrés les morts, pour une population inhumée de plus de 1,325 million de personnes soit le plus grand et le plus imposant de la wilaya.
Malheureusement, puisque c’est le cas, ce cimetière est épuisé et proche de sa fermeture d’où la nécessité impérieuse de réserver une assiette de terrain supplémentaire. «Il faut élaborer un diagnostic précis de la situation et lancer des recherches approfondies pour sauver ce cimetière», a précisé, d’emblée, l’élu de l’APW, M.Bouhassoune Chico, qui a brossé un tableau de la situation. Appelé avant cimetière du «Ravin rouge» en référence au ravin qui y existait du temps de la colonisation d’Algérie, il avait abrité, en premier, les chouhadas et les Algériens guillotinés, morts des suites d’actes de torture commis par les bourreaux français ou encore brûlés comme ce fut le cas des frères Guerrab, selon l’historien M. Bouhassoune. C’est dire qu’il compte parmi les cimetières algériens qui ont marqué la mémoire collective de la région de l’Oranie et de l’Algérie en général. Ce cimetière qui est au bord de sa saturation, dispose, en plus, de plusieurs kilomètres de routes internes dégradées.
Le Maquam du Carré des Martyrs, existant dans ce cimetière, est, quant à lui, dans un état vétuste, du fait de son risque imminent d’effondrement d’où la nécessité de le réhabiliter. Autant dire que la priorité est de dégager, dès maintenant, une assiette de terrain où doivent être enterrés les morts.


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