A Ghaza, il n'y a plus rien

A Ghaza, la vie n'est pas la vie car il n'existe plus 'espoir, le sourire s'est effacé depuis longtemps. A Ghaza, on n'a plus le droit de rêver, ce serait une folie. Seul le cauchemar a droit de citer, alimenté par une machine meurtrière qui déteste voir des enfants jouer et des femmes heureuses. A Ghaza, il n'existe plus de terre, plus de ciel, plus de forêt, plus de mer. A Ghaza, il n'y a plus rien, excepté la mort qui étale ses cadavres dans des rues sans noms, sans immeubles, sans vie. A Ghaza, il n'y a plus de blessés car les hôpitaux ont été rasés, seuls des survivants en sursis que personne n'entend leur agonie. Dispersés dans des champs jadis quartiers animés, ils attendent d'être ajoutés à une longue liste macabre. Les autres, tous les autres, n'ont encore déchiquetés par les bombes aveugles, meurent à petit feu, de faim et de soif. Eux aussi, seront bientôt ajoutés au bilan de la faucheuse, pour jouir du repos éternel. A Ghaza, la vie a disparu depuis longtemps, le monde entier le sait, le voit, le sent. Les quelques cœurs encore vivants, encore humains, crient le désastre mais en vain. Israël n'écoute pas et ne voit pas. Elle est sourde et aveugle. Elle pilonnent, bombarde, démoli, tue, affame. Elle veut éliminer Ghaza de la carte du monde pour trouver la paix ou prétendre trouver la paix. Pourtant, Israël n'aime la paix qui l'empêche de tuer plus et détruire plus. Elle préfère la guerre et verser plus de sang. Tuer des femmes et des enfants, sinon les affamer. Et à Ghaza, elle a le droit d'exaucer ses vœux et réaliser ses plans diaboliques. Dans peu de temps, Ghaza sera effacée de la surface de la terre et il n'y aura plus ni mort, ni vivant, ni homme, ni femme, ni enfant, ni même une terre que les palestiniens pourront réclamer de nouveau. Ghaza, désormais, pèsera sur la conscience des hommes, ceux-là même qui ont armé, encouragé, félicité Israël pour commettre ces innombrables génocides au nom du droit de se défendre. Oui, Israël a ce droit, pas les ghazaouis.


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