Conditions indignes dans le transport urbain et inter-wilaya. Les usagers à Oum El Bouaghi dénoncent

L'accident de oued d’El Harrach qui a coûté la vie à 18 personnes et blessé 24 autres marquera-t-il un tournant décisif? Depuis des années, des véhicules vétustes continuent de circuler malgré les risques qu’ils représentent et les accidents qu’ils provoquent. Les voyageurs dénoncent une anarchie totale et l’absence de contrôle rigoureux. Des bus dépourvus de climatisation ou dotés d’appareils défectueux assurent encore des rotations sur de longs trajets, tels qu’Oum El Bouaghi - Alger ? Les transporteurs ne sont pas obligés de délivrer des tickets de voyage, la réglementation l’impose aux bus. Pourtant, rares sont les receveurs qui s’y conforment, profitant du fait que les passagers ne réclament pas leurs titres de transport. L’absence d’identification des chauffeurs et receveurs constitue un autre problème : sans badge, les voyageurs ignorent à qui s’adresser en cas de litige ou d’incident. Côté hygiène et entretien, la situation reste préoccupante. La majorité des transporteurs privilégie le nombre de rotations à effectuer plutôt que la sécurité mécanique et sanitaire de leurs «sandwich». Les usagers doivent supporter la poussière, les odeurs désagréables et les grincements constants des bus usés. La situation est encore plus critique à Aïn Fakroun. Le transport urbain repose en grande partie sur des fourgons de type « J5 » qui circulent dans un état vétuste, sans feux de stop, sans hygiène et sans respect des conditions réglementaires. Ces véhicules s’arrêtent n’importe où, n’importe quand, sans être inquiétés par les autorités. Face à ce constat alarmant, une question s’impose : l’heure du grand ménage dans le secteur du transport de voyageurs est-elle enfin arrivée ? Les citoyens attendent des mesures fermes pour réorganiser et assainir ce domaine, où la sécurité et le confort des clients demeurent encore relégués au second plan.


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