Clôture de la 14 édition du Festival du Rai à Sidi Bel Abbes. Entre authenticité et renouveau

Sidi Bel Abbès, capitale incontestée du raï, a vibré au rythme de ses mélodies emblématiques lors de la clôture du Festival culturel national de la chanson Raï. La soirée de dimanche a offert un spectacle grandiose, célébrant avec faste un héritage musical riche tout en témoignant de sa vitalité contemporaine. La foule, dense et enthousiaste, a ainsi pu témoigner de la symbiose parfaite entre tradition et modernité, une dualité qui fonde l'essence même de ce genre musical algérien. La cérémonie de clôture a attiré un public nombreux, mêlant amateurs de longue date et jeunes curieux, sous l'œil attentif de nombreuses figures du monde culturel et des autorités locales. Le représentant du responsable de l'exécutif le chef de cabinet, M. Amer Barhou Abdelhak, directeur de la culture et M. Harzallah Houssam, commissaire du festival, ont souligné l'importance de cet événement pour la préservation et la promotion du raï. La scène a été le théâtre d'une succession de performances captivantes. Des icônes telles que Cheb Yacine Sghir et Hakim Salhi ont su enflammer l'audience avec leurs titres populaires, naviguant entre les classiques qui ont marqué des générations et des créations plus récentes. L'artiste Ould Zerki et le célèbre Cheb Mahfoudh ont également fait preuve d'une énergie communicative, faisant résonner des hymnes nationaux tels que "One Two Three, Viva l'Algérie" et "Biladi Hiya El Djazaïr", qui ont été repris en chœur par un public galvanisé. La nouvelle génération d'artistes a également été mise à l'honneur, à l'image de Manel Hadli dont la performance a su captiver la foule par sa finesse et son style unique, prouvant que le raï continue d'inspirer de nouveaux talents. Cet équilibre entre les aînés et la relève artistique a mis en lumière la capacité du raï à se réinventer sans jamais renier ses racines. La soirée s'est achevée par un moment d'émotion et de reconnaissance, avec un hommage vibrant rendu à Ould Zerki en l'honneur de feu Ahmed Zerki, saluant ainsi son immense contribution à l'art algérien. Ce festival a été une ode à l'authenticité et à la créativité, une célébration de la diversité artistique. En laissant un souvenir impérissable dans les cœurs, il se positionne comme un rendez-vous culturel majeur, et promet, pour les éditions futures, d'être une plateforme toujours plus brillante pour le raï et ses artistes.