Il y a neuf ans, au mois d’août 2016, j’ai eu l’inextinguible rage de cracher toute mon abomination sur l’assassin de la petite Nihal, âgée alors seulement d’une dizaine d’années. Le même nombre de printemps, ravis aujourd’hui à Marwa, avec la même cruauté et la même monstruosité de ceux que le Dieu de la terre et de tous les cieux se refuserait de compter parmi ces créations. J’avais ardemment prié, et de tout mon être, que je n’aurai pas à le refaire de mon vivant. Mais par un funeste destin, je reprends ma plume noire pour écrire en rouge sang la même diatribe, trop faible au demeurant, à celui que les mots les plus abjects, inventés au cours des moments les plus sombres de l’histoire du monde, seraient incapables de qualifier. Ainsi donc, tu l’as fait. Tu as osé. Tu as tué la petite Marwa. Je ne prendrai aucune précaution de langage avec toi. Que tous mes amis et ceux qui lisent ce billet m’en excusent. Sache une chose: où que tu sois, où que tu ailles, la terre finira bien par te vomir un jour. Elle t’expulsera de l’un de ces égouts qui lui sert de piège à ordures de ton espèce et où tu te complais parce que les caniveaux, c’est ton domaine favori. Et là, lorsque tu constateras que le monde qui t’entoure, te voue aux gémonies, le souvenir du sang de Marwa soulèvera en toi-même des flammes qui n’auront de cesse de dévorer ton âme puante, satanique, jusqu’au jour où tu crèveras comme un chien galeux et feras ton premier pas en enfer. Remarque que je ne parle pas de ta conscience parce que tu n’en as pas, et tu n'as rien d'humain d’ailleurs... Dieu, protège-nous de cette vermine et élimine-la de la surface de la terre, puisqu’elle a osé éliminer une de tes propres créatures innocentes. Repose en paix petit ange.