Les esprits s’emballent et les consciences perdent leur humanisme. Le son du feu et de la poudre devient le langage dominateur de l’humanité. Le pouvoir de la force balaie la raison du droit et bâillonne les suppliques à la justice. Les nuits constellées sont corrompues par le terrifiant ballet des bombes. Au grand dam de l’espèce humaine qui redécouvre avec horreur l’irréductibilité de ses pulsions naturelles à l’autodestruction. Et c’est dans ce règne des diables et des criminels de grande envergure que notre petit Macron vient donner de la voix ! Il aiderait Israël à se défendre déclare-t-il sans rire. Oui, aider un agresseur, à celui qui ouvre les hostilités, à se défendre. Cherchez l’erreur. Nous lui accorderons quand même la logique des froussards quand il fait mine de regarder ailleurs, au moment où le premier ministre voyou sioniste, visé par un mandat d’arrêt émis par la CPI, survolait tranquillement son territoire. Sa poltronnerie ne s’arrête pas là, car il rejoint la cohorte de ceux qui soutiennent mordicus qu’un jour d’attaque vaut 20 mois de génocide sans arrêt. Que 1200 morts israéliens sont en cours de vengeance «légitime» contre 52000 morts palestiniens. Et ce n’est toujours pas fini, estiment-ils. Le monstre n’est pas encore repu de sang d’enfants, de femmes et de vieillards. C’est bien dans le gène des têtes à claques monsieur Macron. Vous n’en finissez pas de nous le démontrer. Pendant ce temps-là, beaucoup de gouvernements et chancelleries de par le monde hésitent entre se taire et marmonner une indignation inaudible. Les yeux fureteurs des gendarmes du monde veillent au grain. Gare à ceux qui osent pousser la moindre protestation. Il y va de leur condition de doux et serviles affidés. Ils sont même capables de fourvoyer le sens des mots : bavure au lieu de massacre, légitime défense au lieu d’agression délibérée, opération militaire à la place de génocide radical. L’inversion des postures est commode dans la supercherie médiatique, et offre le prétexte minimum pour une ruée à un soutien maximum. Les penchants naturels et pernicieux travestissant la réalité amère. La comptabilité macabre est écrite avec des caractères sataniques, la plume mouillée dans des torrents de sang d’innocents. Les commis à ces actes sadiques sont galvanisés par la sève de la haine qui court et souille leurs veines. Et la vision des tueries, la destruction des hôpitaux, écoles et maisons ne les fait réagir que par un rictus de délectation morbide.