La route devient de plus en plus meurtrière

Au sujet des accidents de la route, le dernier bilan national émanant des autorités compétentes en la matière, évoque le chiffre de 46 morts et 2003 blessés, en une seule semaine. Même, pendant sa bonne étoile et ses beaux jours, le terrorisme sanguinaire en Algérie, ne faisait pas autant de dégâts humains et matériels, en une semaine. Sommes-nous devant une hécatombe ne disant pas son nom ? Le pays est vaste et les cas d’accidents de la route sont éparpillés un peu partout sur les régions du territoire national. C’est pour ça que l’on ne se rend pas compte, à temps, de la gravité de la situation. Nous avons déjà abordé, maintes fois, ce sujet grave. Pour se faire une bonne idée sur ce qui passe, vraiment, il faudrait faire appel aux connaissances des spécialistes en la matière. Cette situation, devenue avec la force du temps un phénomène et qui ne date pas d’aujourd’hui, fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités compétentes versées dans ce créneau. Plusieurs hypothèses y étaient tirées. Des conclusions plus ou moins confirmées, suite à un long temps passé en observation et en études. La première n’est autre que le non-respect du code de la route.. La seconde, c’est ce penchant devenu inné chez pas mal de chauffards de vouloir arriver à destination avant le temps. C’est une façon comme une autre de vouloir gagner du temps. Tout ça, ce n’est que des impressions. En vérité, le chauffard candidat à passer outre-tombe est victime d’une mentalité sociétale qui y règne en maîtresse caractérisée par la course vers « la réussite dans la société et pour la société». Donc, pour réussir et être mieux que l’autre, ou les autres ?! Il faudrait courir et courir, sinon sa place dans la société sera ratée et quel dommage ? La course est plus facile, mais le parcours est épineux et plein d’embuches… Cependant, les hécatombes hebdomadaires ne sont, à vrai dire, que le produit conséquentiel de ces embûches auxquels l’on ne prête que peu ou pas d’attention ! Lorsque l’on est pris dans le tourbillon de la course vers la vie, l’on serait, en conséquence, pris dans le piège de la cécité mentale. Et, c’est ainsi que l’on donne sa vie ou de son infirmité chronique, en offrande sur l’autel de la réussite. Quand le drame est ainsi analysé, toutes les mesures de répression ou de préventions suggérées, par les pouvoirs publics, vont rester vaines... Et elles restent vaines !!


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