Allocation touristique. Le wait and See

La saison estivale est à nos portes et les Algériens désirant se rendre à l'étranger pour y passer des vacances se préparent sauf que la problématique de l'allocation touristique n'est toujours pas à l'ordre du jour en dépit des voix qui se sont élevées pour son application. Pourquoi un tel retard, s'interroge-t-on. A qui incombe la faute de ce retard ? Est-ce la Banque d'Algérie ou la Banque centrale? Ce sont des cris de détresse exprimés par les citoyens et des questions qui taraudent les esprits. Les Algériens se heurtent à des non compréhensions et s’interrogent, en outre, sur le non-respect des échéances pour la concrétisation de cette revendication somme toute légitime. Par ailleurs, les députés, pour leur part, ont ouvert le débat et mettent cette revendication sur le tapis en interpellant le gouvernement pour appliquer en urgence l'allocation touristique par la levée des entraves. En effet, les députés de notre communauté nationale établie à l'étranger se sont interrogés sur cette allocation touristique de 750 euros en Algérie. Pourquoi les consignes du président de la République quant à son application peinent-elles à être concrétisées? Acculé par les parlementaires de l'APN, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred est resté catégorique. «Il faut interpeller la Banque Centrale qui est le premier responsable de ce retard», rétorque-t-il. Interpellé cette semaine, à l'APN, lors d’une séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi de Règlement budgétaire 2022, le ministre a apporté des précisions qui replacent cette question au cœur des prérogatives institutionnelles. La mesure, annoncée initialement durant le mois de Ramadhan 2024 et le dernier Ramadhan 2025 se heurte à des blocages financiers car elle devait entrer en vigueur après l’Aïd el-Fitr, soit au mois de Mai 2025, selon les déclarations précédentes du ministre. Toutefois, malgré cette annonce, le silence administratif qui a suivi a alimenté de nombreuses interrogations, tant parmi les députés que les citoyens concernés. Par contre, l'expert Saïd Beghoul, ex-PDG de Halliburton Entreprise de services aux puits s'interroge si les bureaux de change qui seraient installés aux niveaux des frontières du pays dans les aéroports, les ports et les postes frontières terrestres sont exclusivement dédiés à la seule nouvelle allocation touristique, car cela signifie que seul le citoyen se rendant aux frontières du pays où sur le point de sortir du territoire national est autorisé à faire ce change. Pour lui, l'ouverture des bureaux de change à l'intérieur des villes du pays, tant promise par les pouvoirs publics, n'est plus à l'ordre du jour ou n'a plus raison d'être. Toujours est-il que lorsque le ministre des finances avait annoncé, le 20 février 2024, que l'allocation touristique de 750 € débutera après l'Aïd El Fitr, il avait raison car il n'avait pas précisé de quelle année. Les députés s'agitent au niveau de l'hémicycle quant au retard dans l'exécution de cette aubaine qui a été, pour rappel, salutaire et a enflammé la toile par les Algériens. Néanmoins ils interpellent le ministre du secteur à lever toute ambiguïté et appliquer la directive du président de la République.


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