Procès de l'historien Med Amine Belghit. Un an de prison ferme

Trois ans de prison, soit une année ferme et deux années de sursis, tel est le verdict prononcé contre l'historien Med Amin Belghit par la Cour d'Alger. La Cour d’Alger a réduit la peine prononcée contre Mohamed El Amine Belghit, condamné en première instance à cinq ans de prison ferme, à trois ans d’emprisonnement, et deux années avec sursis, selon la défense. Cette décision intervient à l’issue de l’audience en appel du jugement rendu par le tribunal de Dar El Beïda (Alger). Les griefs retenus contre lui sont des propos attentatoires aux constantes nationales. En effet, le chercheur Med Amine Belghit avait été placé en détention provisoire le 3 mai 2025 par le procureur de la République, suite à une interview accordée à la chaîne émiratie “Sky News Arabia”, dans laquelle il avait affirmé que “la langue amazighe est une création sioniste et française”. Le parquet du tribunal de Dar El Beïda d'Alger avait alors publié un communiqué assurant que ces déclarations d’atteinte à un pilier fondamental de l’identité nationale, constitue "une violation de l’unité et des symboles de la Nation". Le procureur avait ordonné l’ouverture d’une enquête et son l’arrestation. Med Amine Belghit a été poursuivi pour “atteinte à l’unité nationale”, “atteinte aux symboles de la République”, ainsi que pour “diffusion de discours de haine et de discrimination via les technologies de l’information et de la communication”.


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