Le mouton local toujours trop cher !

L’idée d’importer un gros lot de moutons de l’étranger, visait en premier lieu à casser l’exorbitant prix du mouton. Ce but a-t-il été atteint? Pour le moment, le prix du mouton local est toujours cher, même si un peu moins par rapport à l’année dernière. Serait-il donc prématuré pour émettre un jugement plus impartial? Nous sommes à juste une semaine du jour «j». D’ici là, on pourrait apporter les jugements appropriés. Pourquoi ? Parce que de tradition le grand jeu des prix se faisait surtout au cours de la semaine précédant le jour de la fête, principalement la veille. Vue l’importante quantité de moutons importée de l’étranger, une considérable portion de la population algérienne a largement bénéficié de cette opportunité. Le fait que jusqu’à là le prix du mouton local n’a pas bougé ou timidement baissé, cela pourrait expliquer une chose! C’est que le mouton local est toujours convoité. Autrement dit, c’est qu’il y aurait également une importante portion d’Algériens qui n’est pas du tout intéressée par le mouton importé. Ils ne sont pas inquiets au sujet du prix élevé. De toute façon, le recours par les pouvoirs publics à l’importation du mouton est une bonne initiative ; bien qu’elle porte en elle-même quelques déficiences, généralement imputées à la mauvaise gestion du long processus d’importation et de la distribution. A notre avis, l’année prochaine les professionnels en charge de l’importation et de la vente des moutons auront acquis plus d’expérience à la lumière des insuffisances et des revers constatés cette année. Chaque année l’on apprend un peu plus et notre expérience se confirme avec le temps. L’importation du mouton n’aura pas un seul but, comme l’on pourrait le croire ! L’autre bienfait consiste, surtout, à préserver le cheptel ovin national de la diminution du nombre de têtes. A savoir que l’Algérie possède les meilleures races ovines du monde. Toutefois, nous pouvons remarquer que même à trois milles dinars le kg, cela n’a pas empêché certains algériens à consommer la viande rouge ovine de façon quotidienne. Et même les boucheries qui vendent ce genre de viande n’ont jamais baissé le rideau par manque de clientèle ou par une quelconque récession dans la vente. Nous souhaitons que les pouvoirs publics vulgarisent l’importation de l’ovin, du bovin et du caprin, bien sûr, en gardant une haute vigilance contre les maladies contagieuses et les épidémies qui pourraient s’y introduire, sans faire attention et décimer le cheptel national…


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