S'engageant à intensifier ses efforts au niveau de toutes les instances. L'Algérie porte haut la voix de l'Afrique

Affirmer que la sécurité et la stabilité de l’Algérie sont celles de l’Afrique, est bel et bien une réalité tangible qui ne doit pas souffrir d’un quelconque cliché ou d’une nuance. Et pour cause, pays frontalier avec plusieurs pays en difficulté, l’Algérie joue un rôle très important pour garantir la stabilité régionale et continentale. En plus du fait qu’elle soit intransigeante sur le Sahara occidental et le Sahel, redéployant son activité d’export sur l’Afrique et résolument engagée pour une Afrique unifiée d’une même voix notamment dans la recherche de solutions aux conflits régionaux, l’Algérie n’a jamais tourné et ne tournera jamais le dos à l’Afrique. C’est une position sine qua non historique adoptée par le pays depuis l’indépendance qu’aucune conjoncture ou choix d’intérêt stratégique ne sauront effacer. L’Algérie a déjà fait son choix de défendre le continent d’où elle appartient et s’est mue dans une stratégie de porter haut ses revendications et ses aspirations devant les instances africaines et internationales. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a réitéré la «voie» dans laquelle s’est engagée l’Algérie, affirmant lundi que l'Algérie s'engage à poursuivre et à intensifier ses efforts, au niveau de toutes les instances africaines et au Conseil de sécurité de l'ONU, en vue d'unifier et de porter haut la voix de l'Afrique à l'échelle mondiale. La célébration de la Journée mondiale africaine constitue une occasion imparable pour souligner que l’Algérie, sous la conduite de son Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, continue à œuvrer pour la paix et la sécurité dans le continent, en lançant des initiatives d’intérêt stratégique géopolitique ou économique avec les pays africains pour faire face aux aléas. Ce qui s’est passé au Mali, au Burkina-Faso et en Libye, n’a pas pour autant fait baisser les bras à l’Algérie, bien au contraire, le pays a redoublé d’intensité d’actions diplomatiques pour de solutions «africaines», loin des immixtion et intervention étrangères. Le résultat est bien là: l’Algérie a gagné l’estime de l’Occident et de l’Afrique, d’autant plus que ses efforts en Afrique et au sein du Conseil de sécurité de l’ONU font aujourd’hui sa notoriété. Leader en Afrique, ses positions et ses actions sont reconnues par tous. Dans son allocution, à l'occasion de la cérémonie officielle, célébrant la Journée mondiale de l'Afrique, organisée au siège du ministère, M. Attaf a souligné que l'Algérie «s'engage à poursuivre et à intensifier ses efforts, au niveau de toutes les instances africaines et au Conseil de sécurité de l'ONU, en vue d'unifier et de porter haut la voix africaine à l'échelle mondiale et de défendre les intérêts de l'Afrique, les aspirations de ses Etats et les attentes de ses peuples». «Pour le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, poursuit M.Attaf, cet engagement ne relève pas d'un choix politique ou stratégique dicté par des circonstances passagères ou des calculs conjoncturels, mais découle d'une conviction profonde, ancrée dans l'identité africaine de l'Algérie et dans sa conscience historique africaine». Le MAE algérien a d’ailleurs précisé que l'Algérie «n'a jamais tourné et ne tournera jamais le dos à son appartenance africaine en général et à son voisinage sahélo-saharien en particulier», soulignant qu'elle «ne permettra jamais que la sécurité et la stabilité de son voisinage et de son espace d'appartenance soient menacées, car sa sécurité et sa stabilité sont indissociables de celles de son environnement». Attaf a, en plus, affirmé que l'Algérie «est profondément attachée à la souveraineté des Etats de son voisinage, à l'intégrité de leurs territoires nationaux et à l'unité de leurs terres et peuples, autant qu'elle tient à sa souveraineté, son intégrité et son unité», ajoutant qu'elle «demeurera en permanence un allié, un défenseur et un acteur engagé dans tout effort visant à faire face aux défis qui se posent à elle, ainsi qu'à ses frères africains à la fois». L'Algérie «salue hautement la décision judicieuse récemment prise par l'UA de relancer la question s'agissant de rendre justice à l'Afrique, en traitant les séquelles du colonialisme», a-t-il souligné non sans rappeler que l'Algérie «s'est engagée résolument dans cette démarche, en s'appuyant sur l'attachement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à toutes les dimensions liées à la Mémoire nationale qui fait partie intégrante de la Mémoire africaine globale». Le ministre a indiqué que nul doute que l'expérience algérienne «s'aligne parfaitement sur les nobles objectifs définis par l'UA pour cette démarche continentale inclusive». Et d’affirmer que l'Afrique «réclame aujourd'hui la criminalisation de la colonisation, la reconnaissance officielle des crimes coloniaux, ainsi que des indemnisations et la restitution de ses biens spoliés». «Cette journée nous interpelle pour évoquer les origines du projet d'unité qui nous rassemble, pour réaffirmer notre constance sur la voie tracée par les prédécesseurs porteurs de ce projet et pour explorer les perspectives d'avenir de ce projet ambitieux, prometteur et civilisationnel par excellence», a-t-il dit, affirmant que l'Afrique «a franchi, depuis le lancement de son projet d'unité au début des années soixante du siècle dernier, de grands pas sur la voie de la libération, de l'unité et du développement». «Le chemin reste encore long pour l'Afrique et pourrait se prolonger et se compliquer davantage au regard des enjeux de la conjoncture actuelle», car la bataille de la libération du continent africain, a-t-il rappelé, «n'est pas encore achevée alors que la question du Sahara occidental demeure non résolue, sous nos yeux et sous les yeux de la communauté internationale». «Elle nous rappelle qu'un peuple africain reste encore privé de son droit à s’exprimer, à faire entendre sa voix et à décider de son sort, selon les résolutions de la légalité internationale», a-t-il poursuivi. «Il en va de même pour la cause palestinienne, que notre continent africain a embrassé, en la considérant comme partie intégrante de la bataille continentale de libération, et comme un prolongement naturel du combat des peuples africains contre les systèmes de colonisation, de discrimination et d'occupation», a-t-il noté. M.Attaf a déclaré «si nous reconnaissons tous la complexité de cette nouvelle configuration, à l'échelle continentale et internationale, la politique étrangère tracée par le Président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, pour notre pays, refuse de s'y soumettre comme à un destin inéluctable ou à un sort imposé auquel nul ne saurait échapper». «L'Afrique d'aujourd'hui est totalement différente de celle d'hier. Elle s'est imposée parmi les plus puissants blocs économiques mondiaux et a obtenu, à juste titre, la qualité de membre à part entière au sein du G20. Elle défend aujourd'hui ses priorités et ses aspirations d'une seule voix forte et unie dans tous les fora internationaux multilatéraux, notamment au sein du Conseil de sécurité», a-t-il soutenu.


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