Lakhdar Hamina, une icône du cinéma

Lakhdar Hamina, véritablement une icône du cinéma algérien vient de s’éteindre à l’âge de 95 ans. Il vient de quitter ce bas monde après une longue carrière dans le domaine du cinéma, riche et consistante. Nos jeunes générations nées dans les années deux milles, ignorent ces icônes ayant laissé leurs empreintes dans l’industrie cinématographique algérienne pendant la belle époque des années 60, 70 et 80. Lakhdar Hamina, Rachdi, Mustapha Badi, Mustapha Kateb, Bakhti Benamar et j’en passe. La liste est longue et l’espace est très réduit pour pouvoir évoquer tout le monde. Tous les noms de ces grands qui se sont distingués par leurs œuvres restées archivées avec mérite et reconnaissance dans le cinéma mondial. La plupart d’entre eux ne sont plus parmi les vivants, alors que leurs souvenirs, notamment chez nous l’ancienne génération, resteront inoubliables. A cette époque, la mentalité de «l’affairisme» ne s’était pas encore introduite dans le domaine de l’art, du cinéma, du théâtre… Loin des tartuffes d’aujourd’hui, ces gens étaient sincères dans tout ce qu’ils produisaient avec dévouement. Ils se coupaient en quatre afin de produire quelque chose d’éducatif, d’ambiant, de festive et surtout d’éternel… parmi ses films notables «Le Vent des Aurès» «Chronique des années de braise» «Vent de sable»
… Si nous exprimons nos révérences à l’égard de ces gens, c’est parce qu’ils ont créé et laissé derrière eux quelque chose méritant tout l’intérêt et le respect. Malgré cela, nous souhaitons toujours que la nouvelle génération des gens du cinéma: producteurs, scénaristes, réalisateurs, acteurs, techniciens suivent l’honorable sentier de leurs prédécesseurs que nous venons de relater, avec fierté et mérite. Nous sommes conscients que les temps ont changé depuis et logiquement les mentalités ont changé aussi. Cela n’empêche guère que des jeunes réalisateurs et acteurs de la nouvelle vague essaient tout de même de faire et de présenter quelque chose de bon et d’ambiant, pourquoi pas d’éternel et de concurrent sur l’échelle mondiale. A l’instar de tous les secteurs vitaux de l’Etat, la vermine s’est trouvée une place respectable dans le monde du cinéma, de la culture et des arts de manière générale. Il n’y a pas le projet d’un film, d’un feuilleton ou d’une pièce théâtrale y compris d’un festival où il n’y a pas de mauvaises intentions de recourir à la surfacturation afin d’élargir la marge des bénéfices. L’Algérie mérite mieux que ça… c’est un grand pays qui a besoin de voir de grandes œuvres se réaliser dans tous les domaines.


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