Alors que le monde pensait avoir tourné la page des grandes vagues de Covid-19, un nouveau sous-variant refait surface et ravive les inquiétudes sanitaires : NB.1.8.1. Issu de la famille Omicron, ce variant est actuellement responsable d’une forte recrudescence des cas en Asie et a récemment été détecté pour la première fois en France, à seulement quelques heures de vol de l’Algérie. En Asie, la situation devient préoccupante. À Hong Kong, les autorités sanitaires décrivent les pires niveaux de contamination depuis un an, avec une hausse significative des hospitalisations et des urgences. Singapour a enregistré plus de 14 000 cas en une semaine, tandis qu’en Thaïlande, on parle de 33 000 infections en seulement six jours, dont plusieurs milliers à Bangkok. Le variant NB.1.8.1, qui se distingue par une meilleure capacité à se fixer aux cellules humaines, se révèle particulièrement transmissible, bien qu’il ne semble pas provoquer de formes plus graves de la maladie. Le virus a désormais franchi les frontières européennes. En France, quatre cas ont été confirmés par le Centre national de référence de Lyon, dans des contextes hospitaliers et de médecine de ville. C’est la première fois que ce variant est identifié sur le territoire français. Le virologue Bruno Lina se veut prudent, mais alerte: «On en a trouvé un peu en France, pas beaucoup, mais il faut suivre son évolution». En Algérie, aucun cas n’a été signalé officiellement, mais la proximité géographique et les échanges humains intenses entre les deux pays nécessitent une vigilance accrue. Si les experts ne parlent pas encore d’alerte sanitaire, tous s’accordent à dire que la pandémie est entrée dans une phase de vigilance permanente. Le variant NB.1.8.1, selon les chercheurs chinois et la communauté scientifique internationale, présente des mutations clés (Q493E, A435S, K478I) sur la protéine spike, augmentant son affinité aux récepteurs ACE2 et facilitant sa transmission. Il échappe partiellement à l’immunité acquise, réduisant l’efficacité des anticorps issus des vaccins ou infections antérieures, en particulier en Asie. Plus inquiétant, il pourrait surpasser des variants comme Delta en fusion cellulaire et cibler davantage des types cellulaires, posant un risque accru pour la santé publique. Le variant NB.1.8.1 nous rappelle que le virus n’a pas disparu et qu’il continue de muter silencieusement. Restons vigilants !