Apparemment, l’Afrique serait en train de créer un fossé perpétuel, entre le vieux continent noir, devenu synonyme d’esclavage et de rapine systématique des richesses et le monde occidental, berceau de la civilisation contemporaine. Par dessus le marché, l’Occident est devenu, avec la force du temps, l’unique référence de ce qui est juste et ce qui est faux. Paraît-il que les Africains ou du moins les hommes libres, parmi eux, auraient pris une décision irréversible de mettre un terme à l’arrogance des occidentaux ayant transformé l’Afrique en un terrain où toutes sortes d’extravagances sont permises. Avant leur départ, juste avant le commencement du déclin de la mouvance colonialiste, après la fin de la deuxième guerre mondiale et l’instauration d’un nouvel ordre mondial, les gouvernements occidentaux, occupant les pays africains, se sont servis de l’Ecole et des armées colonialistes, afin de procéder à la formation de fausses élites qui vont se charger de supplier les autorités d’occupation. Le maître-blanc n’est plus là, cependant, les ambassades des anciennes puissances d’occupation allaient se transformer en des sièges de gouvernement parallèles, sans un aspect officiel mais officieusement plus puissant et plus imposant. Pour connaître à fond ce processus honteux des coups d’état permanents par lesquels l’Afrique s’était faite une large réputation, je vous renvoie à l’Histoire de ce continent, notamment les décennies ayant suivi les indépendances de ces Etats. Actuellement et après l’émergence des puissances russe et chinoise sur l’échiquier mondial et régional, pourquoi ne pas solliciter l’assistance de ces deux grands pays afin de pouvoir faire face à l’ingérence, surtout française, dans les politiques africaines et faire stopper la rapine systématique des richesses. Depuis quelques années, une nuée de gouvernements africains, spécialement ceux du Sahel (Mali, Niger, Tchad, Sénégal, Burkina Faso) se sont mis d’accord, en vue de rappeler les autorités françaises à l’ordre. Chaque chose a une fin et le colonialisme, sous d’autres formes, n’est plus permis et rien ne saurait se substituer à une indépendance souveraine. La France, la Grande Bretagne, le Portugal et l’Espagne, la Belgique, ces anciennes puissances de jadis, appartiennent désormais au passé. Toutefois, l’on peut discuter avec eux des intérêts réciproques, sans complexes, c'est-à-dire, sans nul besoin, que l’un devrait se sentir inferieur et l’autre supérieur… N’est-ce pas? La convention internationale, la Charte des Nations Unies, codifie les grands principes des relations internationales depuis l'égalité souveraine des États jusqu'à l'interdiction d'employer la force dans ces relations. Ainsi, les discours creux et les leçons creusesd ne payent plus! Ils n’ont plus d’audiences chez les nouvelles générations d’Africains, résolus plus que jamais à se soustraire d’une tutelle, dépassée par les nouvelles mutations qui s’opèrent sur l’échiquier mondial….