L’Algérie a officiellement fait son entrée au sein de la Nouvelle Banque de Développement (NBD), bras financier du groupe des BRICS. Ce moment, annoncé avec solennité par la Présidente de l’institution, Dilma Rousseff, symbolise bien plus qu’une simple adhésion: c’est l’affirmation d’un pays en quête de nouveaux équilibres économiques et diplomatiques, dans un monde en mutation. «Riche en ressources naturelles, dotée d’une économie dynamique et d’une position géographique stratégique, l’Algérie dispose d’un immense potentiel de croissance et de développement», a ajouté Dilma Rousseff. Depuis sa création par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, la NBD s’est imposée comme une alternative crédible aux institutions financières traditionnelles. En accueillant l’Algérie, elle mise sur un acteur géostratégique clé, riche en ressources naturelles, pivot entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient et résolument tourné vers la diversification économique. Mais l’entrée d’Alger ne se limite pas à une ambition nationale: elle s’inscrit dans l’élargissement progressif des BRICS et dans leur volonté de bâtir un nouvel ordre économique mondial. En devenant membre à part entière, l’Algérie rejoint une dynamique collective où la coopération Sud-Sud devient un moteur de croissance, d’innovation et de résilience. Les BRICS ont adopté pour la première fois un plan d’action conjoint pour le développement des PME sur la période 2025-2030, en réponse aux tensions commerciales mondiales notamment les hausses tarifaires américaines sous Donald Trump. L’annonce a été faite par le ministre brésilien, Marcio Franca, lors d'une réunion à Brasilia. Les membres ont également réaffirmé leur soutien au libre-échange et discuté d’une stratégie de partenariat, économique globale, à valider lors du prochain Sommet à Rio de Janeiro en juillet 2025. Ce que le monde attend aujourd’hui des BRICS, c’est une véritable capacité à rééquilibrer les rapports Nord-Sud, à offrir un modèle de développement plus équitable où les voix des économies émergentes sont, non seulement entendues, mais écoutées. L’Algérie, avec son potentiel solaire immense, sa position géographique stratégique et sa volonté politique affirmée, pourrait bien devenir un pilier africain de cette ambition globale. En s’ouvrant à la NBD, Alger choisit d’investir dans l’avenir, dans une diplomatie économique audacieuse et dans un projet collectif qui redessine peu à peu les lignes du pouvoir mondial. Une entrée en scène qui pourrait peser lourd dans la balance du développement de demain.