En Algérie, la consommation d’énergie augmente chaque année d’environ 4 %, un phénomène observé depuis plus d’une décennie. Cette hausse, liée au développement économique dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie et de l’agriculture, cache aussi un important gaspillage énergétique, comme l’a expliqué Chabane Merouane, directeur général de l’APRUE, sur Radio chaîne 3. Selon lui, jusqu’à 50 % de la consommation actuelle pourrait être économisée, tant au niveau des institutions publiques que des citoyens peu sensibilisés à l’importance de la rationalisation. Face à ce constat, le gouvernement a lancé une campagne nationale de rationalisation de la consommation énergétique. Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a donné le coup d’envoi de cette initiative à Alger, lors d’une rencontre dédiée au bilan annuel du groupe Sonelgaz et aux préparatifs pour l’été 2025. Placée sous le slogan « Rationaliser notre énergie… protéger notre avenir », cette campagne vise à sensibiliser l’ensemble des consommateurs, y compris les associations professionnelles, à réduire leur consommation d’électricité et de gaz pour préserver les ressources naturelles. Au-delà de la sensibilisation, cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large impulsée par le président Abdelmadjid Tebboune, qui préconise une gestion prospective de l’énergie, reposant sur de nouveaux mécanismes de régulation et de contrôle, tout en renforçant les investissements dans les énergies renouvelables comme l’hydrogène vert et le solaire, secteurs où l’Algérie possède un fort potentiel. Cette double approche — réduction des gaspillages et développement des énergies durables — constitue un enjeu crucial pour assurer la sécurité énergétique du pays face à une demande croissante.