Jadis, il y a un demi-siècle de cela, et notamment, juste après la fondation de la Ligue arabe, les Sommets servaient pour beaucoup. Ils n’étaient pas les meilleurs qui soient. Cependant, ils réussissaient à donner le minimum nécessaire : le Sommet de Khartoum (Soudan), pour servir d’exemple (septembre 1967). C’était là où les fameux trois ‘non’ ont été prononcés, de façon solennelle, par les chefs d’Etat arabes de l’époque, présents au Sommet: « Pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël, pas de négociation avec Israël». Mais ces générations de chefs d’Etat à essence révolutionnaire ne sont plus d’actualité. L’ennemi avait réussi à s’introduire dans les rangs arabes et imposer des régimes fantoches. Ces derniers avaient réussi à joindre, de façon très parfaite, le despotisme, le plus abject à la traîtrise la plus ignoble. Vous savez tous comment le président américain a été reçu dans les pays du Golfe. Vous avez tous suivi, jour après jour, les événements génocidaires douloureux, subis par la population à Ghaza, depuis le 07 octobre 2023. Tout cela n’aurait jamais été une réalité vécue avec beaucoup d’amertume, sans l’existence de ces régimes à l’origine suspicieuse. Il n’est pas logique qu’il existe des Arabes – des vrais – regardant les leurs qui sont tués, bombardés, affamés, assoiffés par leurs ennemis, sans intervenir pour les aider. L’on se rappelle, tous et toujours comment les régimes arabes de l’époque de la révolution algérienne, comment ils avaient consacré des sommes faramineuses, pour soutenir la révolution algérienne, sans parler des soutiens politiques et diplomatiques, par exemple et entre autres: ce sont les pays arabes, indépendants à cette époque, qui avaient procédé à l’inscription de la cause algérienne au Conseil de sécurité de l’ONU et à la conférence des pays non alignés tenu en 1955 à Bandung en Indonésie. Comme je l’avais déjà évoqué plus haut …la différence avec l’époque actuelle, c’est que les régimes arabes ont été noyautés et ce sont les SR des grandes puissances qui imposent un tel ou tel chef d’Etat arabe, qu’il soit un roi, un prince ou un président (officiellement légalement élu).. Toute opposition à cet ordre préétabli des choses sera fermement réprimée. Non seulement, ils imposent leurs sbires, plus grave encore, ils bradent, impunément les richesses de ces pays soumis. Toute personne briguant, dans ces simulacres d’Etat, un poste politique important, devrait d’abord chercher le soutien indéfectible à Londres, à Paris ou à Washington, sans ça, ses chances seront très minimes pour y réussir sa candidature.