Le sucre est-il un facteur de risque de cancer au delà du fait qu’il génère le surpoids et l’obésité? Une étude est en train de démontrer l’affinité entre la surconsommation du sucre et les maladies cancéreuses. Mais restons en sûr les risques relatifs à l’obésité puisqu’un chiffre inquiétant de l’OMS 2016-2017 montre que plus de 9,2 millions d’Algériens vivaient avec ce fléau de quoi au fait ne pas s’en réjouir. La raison principale en est le sucre. Une surconsommation mondiale du sucre pour le moins préoccupante mais aussi en Algérie. Selon des chiffres récents, la moyenne de la consommation algérienne est de 24 kg par habitant par an, ce qui dépasse largement la moyenne mondiale. Que faut-il faire? Un rapport publié samedi par l’Organisation algérienne de protection du consommateur (APOCE), place l’Algérie au 4ème rang mondial des pays importateurs de sucre.
En effet, avec un volume annuel de 2,5 millions de tonnes de sucre importé, on peut dire que le marché national est suffisamment alimenté sauf que la surabondance et la consommation excessive voire abusive n’est pas sans susciter de vives inquiétudes quant à ses effets immédiats sur la santé humaine et particulièrement sur la propagation de l’obésité notamment chez les femmes et les enfants. Une consommation des plus alarmants fait réagir également les organisations de santé et de protection de l’enfance contre les dangers du recours excessif sur les sucres et les produits sucriers en Algérie. L’étude souligne que chaque Algérien consomme en moyenne 24 kg de sucre par an, un niveau largement supérieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour rappel, durant l’année 2022, la consommation nationale de boissons sucrées et d’eau aromatisée a atteint un niveau record de 3,517 milliards de litres. Ce chiffre quoique traduisant un engouement sur les boissons gazeuses notamment sucrées mais n’est pas en revanche, sans renvoyer sur le déglingue dans les comportements des individus, ce qui alerte sur la place omniprésente du sucre dans les habitudes alimentaires quotidiennes des Algériens. Si le sucre est naturellement présent dans de nombreux aliments comme les fruits, le lait ou le pain, il n’en demeure pas moins que le risque vient plutôt du sucre ajouté que l’on retrouve par exemple dans les boissons gazeuses, les jus industriels, les pâtisseries, les viennoiseries ou encore les produits transformés. Fait remarquable est la consommation de ces produits est surtout notable durant les mois de Ramadhan avec la ruée sur les pâtisseries orientales et autres produits sucrés assimilés. Les spécialistes soulignent à cet effet que cette surconsommation est intimement liée à l’augmentation des cas d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, de troubles hépatiques et de caries dentaires. L’excès du sucre et notamment de boissons gazeuses augmente le risque de carie dentaire de surpoids et aussi d’obésité. Pour y remédier, l’APOCE suggère des solutions pratiques et appelle à une réforme des comportements alimentaires. Elle propose plusieurs recommandations pour réduire l’apport en sucre. Il s’agit d'abord, de réduire la consommation de boissons industrielles sucrées et privilégier les fruits frais aux desserts industriels et éviter les produits contenant du sucre ajouté, du sirop de maïs à haute teneur en fructose ou du glucose. Ce qui au demeurant laisse à penser que des campagnes de sensibilisation s’imposent à plus d’un titre pour atténuer la courbe vertigineuse et montante de la consommation du sucre dans le pays. A cet effet, un rapport de sensibilisation a été rédigé par Fateh Brassi, étudiant en master de technologie alimentaire et membre du bureau local de l’APOCE à Blida. Il y appelle à une prise de conscience collective pour adopter un mode de vie plus sain, dans un souci de préservation de la santé publique. La consommation excessive de sucre n’est pas un phénomène isolé à l’Algérie; elle s’inscrit dans une tendance mondiale inquiétante. Selon les données de Planetoscope, la consommation mondiale de sucre atteint environ 175 millions de tonnes par an, soit une moyenne de 25,5 kg par habitant. Cependant, cette moyenne masque des disparités significatives entre les pays. En comparaison, la consommation moyenne de sucre en Algérie est estimée à 42 kg par habitant par an, ce qui dépasse largement la moyenne mondiale. Cette surconsommation est préoccupante, d’autant plus que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter l’apport en sucres libres à moins de 10 % de l’apport énergétique total, soit environ 25 grammes par jour pour un adulte.